Mon matériel photo macro

Matériel photo animalière et macro – Objectif | Boitier | accessoires

Avant d’acheter du matériel pour faire de la photo animalière ou macro, je vous conseille d’avoir plusieurs avis. Pourquoi ne pas visiter les sites qui testent le matériel ? Avec les réseaux sociaux comme Facebook et les blogs de photo nature, on peut se faire une idée de la qualité de telle ou telle marque. Chacun revendique son choix, mais le seul qui décidera, c’est vous ! Donc, voici quelques conseils pour choisir votre équipement photographique. Alors vient la question de savoir quel boîtier (reflex ou hybride) utiliser avec quel objectif. Je vous des pistes à explorer pour vos achats.

Comment débuter en photo animalière ?

Choisir son premier appareil photo et son objectif peut vite être un casse-tête. Pourquoi ? L’offre aujourd’hui est telle entre les marques Canon, Nikon, Sony, Pentax ou Fujifilm, que la concurrence est rude. Vous l’aurez compris, il est compliqué de faire un choix seul. Est ce que dans votre entourage vous connaissez un amateur de photo, je dirais même un pratiquant ? Si oui, commencer par lui poser quelques questions sur le matériel photo qu’il emploie. Est-il satisfait de la marque ou des marques qu’il utilise ? Le service après-vente est-il à la hauteur des attentes des clients ? Cela paraît bête à dire, mais avoir les réponses au préalable peut rassurer le primo acheteur.

 

La deuxième phase et de vérifier le budget que l’on peut mettre sur la table. La tentation que certains auront est d’acheter un boîtier numérique d’entrée de gamme et un zoom du style 75-300mm pour voir au cas où. Font-ils une erreur ? Pour être honnête, j’ai commencé de cette manière en 1991 par manque de moyen. Donc, je ne jugerais pas ceux qui ne savent pas si cette passion durera et qui se montrent prudents. Ainsi, si vos économies vous le permettent et que la chasse photographique est plus qu’un hobby, visez un matériel photo de meilleure qualité.

Appareil reflex ou hybride ?

La technologie évoluant, en plus des choix des marques, il y a maintenant le choix des technologies. Au fait, quelles différences existent entre l’appareil photo reflex et l’hybride ?

Pour faire simple, avec le reflex la lumière qui entre par l’objectif est renvoyée vers le viseur optique grâce à un miroir. Tandis que pour l’appareil hybride, le processus de transmission de la lumière est le même sauf qu’au lieu de diriger la lumière vers le viseur, celle-ci est envoyée vers le capteur. Et puis, le viseur n’est plus optique, mais un affichage électronique.

On trouve aujourd’hui des boîtiers hybrides avec capteur plein format (24×36) appelé full frame (FF). Avec l’EOS R de Canon ou les Z6, le Z7 ou le Z9 de chez Nikon, les appareils hybrides font un bond technologique. À vous de voir si l’ergonomie, le style ou l’approche convient à votre style. Les grandes marques de reflex proposent depuis quelque temps des appareils dernières générations compatibles avec la gamme optique existante. Sachez qu’il existe de nombreux sites proposant des comparaisons, des tests, des essais pour déterminer quel est le meilleur boîtier du moment. Je vous conseillerais notamment DXOMark qui évalue les capacités des différentes références de presque toutes les marques.

Capteur plein format ou APS-C ? Avantages et inconvénients

Le capteur numérique plein format correspond à la taille du négatif de nos anciennes pellicules photo qui mesurait 24×36 mm. En opposition, le capteur APS-C est plus petit ! À titre de comparaison, sur un EOS 7 D Mark III, le capteur fait 22,4 x15 mm. Voici une liste synthétique à prendre en compte lors de votre réflexion.

Avantages et inconvénients du plein format

  • + qualité du bokeh
  • + meilleure gestion de la montée en ISO
  • + moins de bruit
  • + compatibilité optique FF avec APS-C
  • + meilleure définition de l’image
  • + confort de visée
  • – plus cher
  • – plus lourd

Avantages et inconvénients de l’APS-C

  • + moins cher
  • + facteur multiplicateur x1,6
  • + optique dédiée moins chère
  • + capacité rafale plus importante
  • – montée en iso limitée

Dans le matériel haut de gamme, vous avez par exemple le performant Nikon le D850 qui est capable de monter en rafale à 9 i/s. De l’autre coté, avec le temps, le prix de certains boîtiers full frame ont connu une baisse de prix. Coté Canon, le dernier EOS 6D mark II est aussi performant que le fameux EOS 5D mark III à un prix de 1599 € (11/2018) chez certains marchands en ligne.

En photographie animalière, pouvoir montée en iso est intéressante lorsque les conditions de luminosité sont réduites. Donc, la bonne gestion d’augmentation de la sensibilité est le gage de photos de meilleure qualité. J’ajouterais que pouvoir tenir une rafale de 5 à 7 i/s est correct pour décomposer le mouvement des animaux. Donc, ce sont des caractéristiques à prendre en compte lors votre réflexion.

Équipement pour la chasse photographique

Vous avez sélectionné l’appareil photo. Vous connaissez le budget qu’il vous faut. La prochaine étape est l’objectif ou plutôt le téléobjectif. Il s’agit de l’élément essentiel qui déterminera la qualité finale de vos prises de vues.

Choix matériel pour la photo macro

Pour obtenir un rapport 1:1, c’est-à-dire la taille réelle de l’insecte (par exemple) sur le capteur, il est préférable de se tourner vers des objectifs prévus à cet effet. J’utilise personnellement un 100 mm F2.8 L USM de chez Canon. Presque toutes mes photos macro ont été prise avec cette focale. La stabilisation de l’objectif permet de réaliser des clichés nets à basse vitesse. Le déchet est moins important dans ce cas.

Des focales plus grandes comme le 180 mm macro permet ce même rapport, mais à une distance plus éloignée donnant un confort de prise de vue pour vous, mais aussi pour l’animal.

Il en existe aussi des plus courtes comme le 50 mm ou le 60 mm que je trouve moins intéressant dans une démarche macro. Sinon, il y a un objectif d’exception permet un rapport de grossissement allant de x1 à x5. Il s’agit du MP-E 65 mm de chez Canon.

Choix matériel pour la photo animalière

Si vous envisagez de photographier en affût ou lors de billebaude, les oiseaux ou les mammifères, une longue focale s’impose. À partir de 300 mm, il est possible de commencer à faire des photos en pleine nature.

Si vous avez choisi un reflex numérique de type APS-C, il y aura un facteur multiplicateur de sorte que vous obtiendrez une focale équivalente à 300 x 1.6, soit un 420 mm. Cette valeur est intéressante, car elle offre un facteur de grossissement important.

Avec un capteur plein format, vous resterez à 300 mm, car le facteur multiplicateur ne s’applique pas. Donc, selon les cas de figure, vérifiez que le matériel envisagé est adapté à vos projets photo. Ferez-vous des photos d’oiseaux ? Cette spécialité demande un téléobjectif puissant la plupart du temps. Un 400 mm est une bonne base de départ.

Question prix, les objectifs haut de gamme font chauffer la carte bleue de l’acheteur. Comptez autour de1300 € pour un 400 mm USM série L, ouverture 5.6 chez Canon et bien plus encore si vous visez un 300 mm F2.8 L USM  (6290 € au 09/11/2018) ou un 500 mm F4.0 L IS II USM à plus de 9000 €. Sigma propose des cailloux de qualité pouvant servir d’alternative moins coûteuse.

Un téléobjectif d’une ouverture à F2.8 ou F4.0 est pratique pour augmenter la vitesse de déclenchement ou tout au moins d’avoir une vitesse mini exploitable en faible luminosité. Vous comprenez donc que le choix de l’ensemble boîtier + objectif est fonction du budget et de ce que l’on veut en faire. Vous verrez plus bas, le choix que j’ai effectué voilà quelques années.

Contenu de mon sac photo

Je prépare toujours ma sortie bien avant le jour J. Selon la météo et le moment de l’année, je me fixe un but. Cela donne un choix de matériel, photo macro ou animalière. Du coup, j’organise mon sac photo en conséquence. D’une manière générale, j’emporte avec moi au moins 2 objectifs. Pour un être précis, je prends le téléobjectif de 300 mm F4L IS USM de Canon et l’objectif macro de 100 mm F2.8L IS USM. Le premier me sert à faire un peu de tout comme les oiseaux, les fleurs, les papillons. Le second est une vraie optique macro au rapport 1:1 qui me sert pour les insectes, les plantes et parfois aussi les paysages ou le portrait.

Ensuite vient le boîtier photo reflex. Pour obtenir un fond doux ou même un superbe bokeh, j’ai voulu associer un appareil avec capteur plein format (24×36), le Canon EOS 5D Mark IV. Ce modèle est bourré de qualité, mais il présente quelques inconvénients quand il est utilisé avec le 300 mm. N’ayant pas le facteur multiplicateur que peut avoir un capteur APS-C, je perds l’avantage que j’avais un EOS 7D qui me donnait un facteur multiplicateur de 1,6. L’association du 7D et du 300 mm me permettait d’obtenir un équivalent 480 mm.

Je continue l’inventaire de mon sac photo avec un convertisseur EF 1.4x, des bagues allonges pour la macro, une soufflette, une batterie de rechange (voir 2), une écharpe de camouflage et mon indispensable petite chiffonnette. Quand je fais du paysage, j’emporte l’objectif grand-angle de 24 mm F/2.8 USM Canon. Et accessoirement pour les photos de papillons de nuit ou pour les photos en sous-bois, je monte le flash annulaire Youngnuo macro ring lite YN14EX sur l’objectif macro.

 

Mon matériel photo animalière et macro
Mon matériel pour la photo animalière et macro

 

Afin de vous repérer, je vais vous décrire la photo ci-dessus. Le téléobjectif blanc correspond au 300 mm. L’optique montée sur le boîtier est le 100 mm macro. Le flash de part et d’autre est l’annulaire. En bas à droite, cerclé de blanc il y a le convertisseur 1.4x. Au-dessus, marqué Canon, l’objectif grand-angle 24 mm. Ensuite, il y a le jeu de bagues allonges Kenko.

Mes accessoires

Parmi les accessoires utiles que j’emporte parfois, il y a le trépied qui me permet de faire des poses longues à faible sensibilité. Je me sers occasionnellement d’une télécommande filaire pour déclencher sans mouvements parasites. Et puis, un jour je me suis dit qu’il serait utile d’acquérir une télécommande WI-FI qui autorise un déclenchement à plusieurs dizaines de mètres. D’ailleurs, un jour lors d’un affût dans le sud de la France, j’ai réalisé une série de clichés de Guêpiers d’Europe avec le système de déclenchement à distance.

 

Guêpier d'Europe (merops apiaster)
Guêpier d’Europe et télécommande WI-FI

 

Justement, concernant la photo animalière statique, j’ai expérimenté la chaise affût avec ses qualités et ses défauts. J’ai aussi une petite tente dédiée à cette pratique avec les ouvertures aux bons endroits avec tubulure en alu. Plus légère, elle nécessite un filet de camouflage pour casser les ombres intérieures quand on se trouve en contre-jour. Ces 2 dernières années, je me suis consacré davantage à la macro, délaissant la photo en affût.

 

Chaise affût

 

Et puis, j’ajouterais volontiers comme accessoire une application de localisation GPS (Android pour smartphone) bien utile lorsque je m’engage en terre inconnue. Simple et efficace, j’enregistre le parcours effectué et m’en sers pour revenir au point de départ.

Mes logiciels photo

Jusqu’à présent, j’ai parlé de mon matériel pour la photo animalière et macro, mais je n’ai pas évoqué le logiciel de post-traitement. Alors, je sais qu’il y a les pour et les contres. En ce qui me concerne, ils sont indispensables pour produire une photo aboutie. Si la démarche amont en photo animalière, de repérage, d’affût sont intimement liés au succès des prises de vue, je considère que le développement de l’image aussi. Quand je parle de développement, je suis dans une démarche de réglage des différents paramètres de la photo par rapport à ce que je souhaitais avoir initialement.

Ceci dit, j’utilise 2 logiciels à des fins précises. Le premier, DPP canon, me sert à trier mes photos. Je ne conserve que celles qui ont un intérêt artistique ou naturaliste, les autres partent dans la corbeille. Par contre, le second logiciel utilisé est Lightroom d’Adobe. Pour éviter d’avoir à passer des heures, je les catalogue pour gagner du temps.

Depuis peu, j’utilise le logiciel DXO PhotoLab 6 pour débruiter mes images et j’en suis ravi. Avant publication, je les passe systématiquement à la moulinette et ensuite je les récupère au format DNG ou TIFF dans Lightroom. Allez sur mon mur Facebook et voyez par vous même le résultat. Je précise que cette fonction de débruitage sans perte de détails est parfaitement réussi. Aussi, testez le et faites vous une idée par vous même.



Une fois le tri fini, je développe uniquement les photos qui vont me servir pour un article, pour Facebook ou pour un eBook. Étant donné la quantité d’images stockées sur le pc, je me limite au besoin.

Conclusion

Pour pouvoir accéder au niveau de qualité que j’espérais, j’ai cassé un peu ma tirelire. Il n’y a pas de mystère ! Pour produire des clichés de qualité, vous devrez avoir du bon matériel pour la photo animalière. Mais vous noterez que je ne possède pas de téléobjectif 500 mm au prix prohibitif. Sur les plans lointains, je suis limité avec mon 300 mm. Cependant, il arrive parfois que la chance me sourie en me permette d’obtenir des images en plan rapproché. Pour l’instant, je me satisfais du combo choisi pour des questions de mobilité et de poids.

Produire de belles photos macro est pour moi important dans le cadre du blog. Donc, le choix des bons outils est primordial ! Pour le résultat, je vous laisse juge.

 

Si vous cherchez des conseils, des trucs et astuces pour photographier des paysages en forêt de Fontainebleau, je vous conseille de lire cet article. Sinon, si la photo en pleine nature vous séduit, je vous ai préparé un gros dossier à ce sujet.

 

11 commentaires

  1. Bonjour,
    Que pensez du Canon 90D pour la photo animalière ? Il semble le digne successeur du 7DII…
    Merci

    • Bjr,
      J’ai regardé les spécification technique de ce modèle et je vois sur pas mal de points, il semble supérieur !
      Reste à voir si la rapidité de l’autofocus tient la chandelle au 7D Mark II.
      Un des points négatifs aussi est la zone réduite de collimateurs sur le 90D.
      Regardez aussi pour combien de déclenchements il est prévu, car avec 11 i/s, la durée de vie théorique de l’opturateur est à surveiller.
      Sinon, il me parait intéressant même au niveau du prix.
      Pour voir toutes les différences, voici un lien : Versus.com
      Cdlt

  2. Bonjour,
    Bel article mais très orienté Canon et Nilkon. Il est vrai que vous possédez du Canon mais quand vous parlez d’hybrides vous ne citez même pas Sony qui a plus d’une longueur d’avance sur ses concurrents !!

    Cordialement

    René

  3. Helllo Djamal, je pratique aussi la photo nature et partage ton avis sur le materiel car je travaille plus ou moins avec le même que toi, sauf que je n’ai pas encore pu toucher au Canon EOS 7 D III

  4. Bonjour,

    sauf erreur, avec le 7D, le 300mm devient un 420, pas un 480. Intéressant article. Pur moi, surtout pour ce qui est du macro 2.6.

    Bon continuation à vous.

    Loïc

    • Bonjour Loïc,
      Je vous confirme que le facteur multiplicateur est bien de 1.6 fois la longueur focale de l’objectif, soit 300 x 1.6 = 480 équivalent !!! 🙂
      Merci de me suivre dans mes aventures.
      cdlt

  5. Bonjour Djamal et merci pour ces précieux conseils de professionnel !

    Votre équipement photographique vous permet de réaliser de magnifiques photos !

    Merci beaucoup pour vos partages d’articles et photos.

    Bonne semaine photographique !

    Dominique

    • Merci Dominique de partager vos appréciations sur mon blog !
      J’ai la chance d’habiter près de la forêt de Fontainebleau qui me donne à chaque fois le moyen de m’émerveiller.
      La photo permet l’illustration et le blog le partage.
      Je mélange tout ça pour mettre en valeur ce patrimoine naturel pour vous 🙂
      Bonne semaine également
      Cdlt
      Djamal

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