ENS de la plaine de Sorques - Montigny sur Loing

Plaine de Sorques (77) – Espace Naturel Sensible à découvrir

La Plaine de Sorques située dans le sud Seine et Marne (77) près de Montigny sur Loing est l’Espace Naturel Sensible où je vous emmène. Cette ancienne carrière de sable est racheté en 1994 par le Conseil Général pour un projet visant à sanctuariser les différents biotopes et pour protéger les espèces qui y vivent. Quelques décennies plus tard, je vous invite à découvrir une promenade dépaysante. Allez, c’est parti !

La plaine de Sorques – Les chiffres d’une nature qui comptent

Ce site que j’affectionne s’étend sur une superficie de 129 hectares. Il est composé de plusieurs étangs formant une mosaïque aquatique entrecoupée de plaines ouvertes ou de milieux forestiers. Son entretien est confié au département qui annuellement s’occupe de la fauche et de la taille des saules pour éviter la fermeture des milieux.

 

ENS de La Plaine de Sorques
Présentation de la Plaine de Sorques (ENS)

 

Mes recherches documentaires sur l’historique du site m’ont permis de collecter des informations précieuses. Cependant, ces données ont quelques années. Il est possible que les chiffres soient à réviser à la hausse ou à la baisse aujourd’hui. Mais ils vous donneront une bonne indication de ce que vous pourrez observer une fois sur site.

 

Voici un aperçu de la biodiversité de Sorques près de Montigny sur Loing.

  • 345 espèces végétales vasculaires*
  • 31 espèces de libellules
  • 40 espèces de papillons (lépidoptères diurnes)
  • 33 espèces d’orthoptères (sauterelles, criquets, grillons)
  • 141 espèces de coléoptères
  • 9 espèces de reptiles (serpents, lézards, tortues)

 

Panneau d'affichage de La Plaine de Sorques (Milieux, faune, flore)
Milieux de la Plaine de Sorques

 

Bien sûr, à cet inventaire pour pouvez ajouter le renard, le blaireau, le sanglier, le cerf pour les principaux mammifères. Mais un des principaux intérêts réside dans la diversité d’oiseaux présents sur les plans d’eau. Ils animent assurément par leur présence la vie des observatoires. Pour les avoir fréquentés à différents moments de l’année, je peux vous dire qu’il y a parfois des spectacles surprenants. D’ailleurs, l’observatoire principal est fréquenté par quantité de photographes animaliers.

 

Observatoire de La Plaine de Sorques (77)
Observatoire de La Plaine de Sorques (77)

 

*Une plante vasculaire est dotée de canaux dans sa structure permettant la circulation de l’eau aspirée par les racines.

Oiseaux de Sorques sédentaires et migrateurs

L’intérêt principal de La Plaine de Sorques est le passage régulier d’oiseaux migrateurs faisant une halte temporaire ou prolongée. Durant ces périodes, il n’est pas rare d’observer des espèces quasi impossibles à photographier autrement. Par exemple, la bécassine des marais (Gallinago gallinago) est typiquement le type de limicole présent au printemps et en automne.

Le vanneau huppé (Vanellus vanellus), quant à lui, anime l’observatoire par ses cris et les allers et venues d’un banc de sable à la rive. Je ne peux pas vous faire le détail de tous les passereaux, les limicoles, les rapaces présents, mais je vous invite à consulter ma page consacrée aux oiseaux de la forêt de Fontainebleau. Vous y trouverez une liste détaillée relative à mes observations.

Par contre, il y a une vedette qui fait tourner souvent la tête des photographes. Elle est appelée la flèche bleue par certains, Tintin pour les autres. Dans tous les cas, beaucoup se donnent rendez-vous ici pour l’apercevoir. Le martin-pêcheur est à lui seul, la raison qui pousse beaucoup d’entre nous à venir à l’ENS de Sorques. Avec des jumelles, apprenez à distinguer le mâle de la femelle et des jeunes.

 

Arc en ciel à l'observatoire de La Plaine de Sorques (77)
Arc en ciel à l’observatoire de La Plaine de Sorques (77)

 

D’expérience, vous pouvez observer toute l’année la faune de cet endroit fragile. N’oubliez pas la discrétion qui entoure ce genre de démarche. Cela veut dire qu’il faut éviter de parler fort, de crier ou de courir aux abords de l’observatoire. Les chiens doivent être tenus en laisse. Malheureusement, il est décevant de voir des personnes oublier ces considérations élémentaires !

L’autre faune de la plaine de Sorques

Comme je vous l’ai dit, La Plaine de Sorques a été une de mes destinations favorites pendant des années. Encore aujourd’hui, je m’y rends 3 à 4 fois l’an. J’y vais pour faire de la photo macro, car ses chemins sont intéressants pour les libellules, les papillons, les fleurs sauvages (dont les orchidées). Pour ce genre de séance photo, la patience est de mise. Il faut que les conditions météo soient bonnes. Et puis, les saisons sont importantes pour trouver ce que l’on cherche. Ce qui sous-entend que pour avoir du succès, se documenter est primordial.

Attenant à la forêt de Fontainebleau, le site de Sorques permet la perméabilité des animaux entre le massif et le milieu humide créant du coup, la richesse du lieu. Cette situation favorable permet d’avoir des surprises parfois sur le plan entomologique, ornithologique ou herpétologique. L’épervier d’Europe peut s’aventurer aux abords des étangs à la recherche d’une proie pour le plus grand bonheur des personnes présentes à l’observatoire. Ou, une couleuvre d’esculape peut s’aventurer dans les buissons à la recherche de la chaleur du soleil. Le lézard vert fait partie des familiers de bord de chemin qui se laisse assez facilement photographier.

Victime de son succès

D’une manière générale, je vous dirais que fréquenter assidument l’observatoire toute l’année est le moyen de croiser de nombreuses espèces végétales et animales. Mais, c’est aussi le risque de devoir rebrousser chemin pour cause de surfréquentation. Eh oui, la réputation de La Plaine de Sorques s’étend au-delà de Paris. Il est courant de voir débarquer des groupes de personnes venant de la région parisienne. Casse-croute dans le sac, généralement ils restent une bonne partie de la journée. Donc, il sera quelques fois difficile d’avoir une bonne place dans l’affût.

Dans la liste des désagréments, j’ajouterais ceux (peu nombreux) qui fument à l’intérieur ou qui parlent fort et sans arrêt. Pour toutes ces raisons, j’ai réduit la fréquence de mes visites.

Les autres points d’intérêt touristiques de Sorques

La Plaine de Sorques ne se limite pas à ses observatoires. Le site accueille aussi un chemin de randonnée balisé permettant une promenade entre Loing et forêt. Ce parcours longe la rivière et fait le tour du site. Il est particulièrement agréable à faire en été, lorsque le niveau de l’eau est bas, car il dévoile des plages de sable. Le cours d’eau est réduit et il devient intéressant d’y flâner à l’ombre lors des fortes chaleurs. Durant cette période, vous pouvez voir le martin-pêcheur, le héron cendré et même peut-être le faucon hobereau.

En automne et en hiver, le parcours est praticable par temps sec pour reconnaitre les lieux d’une future visite. Cette balade dépayse complètement le promeneur. De toute façon, cette portion de la région et alentours sont agréable à découvrir aux beaux jours. Non loin de Sorques se trouve le marais d’Épisy avec ses propres particularités. Donc, si vous avez terminé votre randonnée, prenez votre véhicule et rendez-vous sur le site en question pour une tout autre ambiance.

Sauvetage des batraciens

Pour parer à la mortalité importante sur la route (D104) des crapauds communs, grenouilles rousses et des bois, un crapauduc est en place depuis plusieurs années. Cette installation consiste à barrer la route migratoire des batraciens vers l’étang. Pour cela, ils doivent traverser la D104 et se font écraser. Donc, en élevant une barrière sur plusieurs centaines de mètres de chaque côté de la route, les animaux longent cet obstacle et finissent par tomber dans une sorte d’entonnoir contenant une boite les accueillant le temps qu’un bénévole vienne les récupérer pour les déposer de l’autre côté de la route, près du bord de l’étang.

Cette mesure permet à des milliers de crapauds et autres petites bestioles en migration post-nuptiale de continuer à animer le sol de notre chère forêt.

Animation du site

Le département organise régulièrement des sorties nature accompagnées de guides. Selon les thèmes proposés, vous pouvez réserver votre place et profiter d’un accompagnement pour une approche naturaliste.

Voici l’adresse du site pour connaitre l’agenda annuel des sorties nature dans le département de Seine et Marne (77).

Documentations

Pour vous permettre de visualiser ce parcours de promenade ou le site de La Plaine de Sorques, je vous ai trouvé des plaquettes au format PDF à télécharger.

Pourquoi pas avec un guide ornitho ?

Profitez de votre visite à l’observatoire pour avoir avec vous un livre sur les oiseaux des milieux humides spécialement conçu pour Fontainebleau et ses environs.

8 commentaires

  1. Bonjour,
    Nous nous y sommes rendu dimanche 23 aout. Aux points d’observation, masque obligatoire et distances à respecter ; il faut s’y habituer. Mais ces points d’observations (maxi 4 personnes, virus oblige) sont squattés par les amateurs de photos rares. Ancrés sur leur banc ils guettent la photo du siècle l’œil rivé dans leur appareil de compétition. Ils n’ont pas l’intention de sortir une dizaine de minute comme préconisé par affichage pour nous laisser apprécier quelques instants la faune de ce lieux dédié.
    Nous étions plusieurs à patienter en vain. Nous n’avons pas voulu entrer en conflit avec eux d’autant plus que le silence est de mise. Une heures de route (aller) pour voir quelques « oiseaux de loin » ??? Grosse déception.
    Dans son dernier interview le professeur Raoul à raison ; l’obligation du port du masque, au lieu de protéger son contemporain va engendrer la haine de son voisin.
    Sincères salutations.
    Bnt

  2. Bonjour, nous adorons cet endroit où la faune et la flore nous enchantent à chaque promenade. Un seul bémol au niveau de l’observatoire où un groupe de personnes (habillées en vert, appareil photo a la main et étalant leurs affaires afin que personne ne puisse prendre leur place réservée semble t il) pensent être propriétaires de cet endroit et se comportent comme s ils étaient au bar du coin. Le garde champêtre n’étant plus là on ne sait plus à qui s’adresser afin de retrouver un peu de calme et ainsi la possibilité d’entrevoir les animaux.

  3. Bonjour,

    Ce matin du 19 février 2019, j’ai eu la surprise de constater une chasse en cours dans cet espace naturel sensible de la plaine de Sorques. Je ne croyais pas la chasse autorisée dans ce type d’espace à fortiori au début de la nidification. Est-ce légal et à quelle fréquence ces chasses ont-elles lieu ? J’en ai trouvé le moment fort mal choisi et combien de nids s’en sont trouvés abandonnés par mort ou peur des nicheurs …

    • Eh oui, Pierre, des plans de chasse pour régulation (j’imagine) ont lieu hors période officielle de chasse même dans un ENS !
      La nidification n’a pas encore débuté et heureusement…

  4. Bonjour Djamal,

    J’adore lire votre blog, auquel je suis abonné depuis pas mal de temps. Je vous adresse toutes mes félicitations pour la qualité de vos explications, le choix des thèmes et les superbes photos qui permettent aux gens comme moi, dénués de tout talent d’observateur animalier ( et probablement de la patience qui seule permet d’arriver à un résultat), d’observer des aspect secrets de cette belle nature.
    J’aurais une petite question : où sont passées nos chauves-souris, si nombreuses il y a quelques années ? certaine intrépides parvenaient même à viser nos fenêtres ouvertes et à s’introduire dans la chambre à coucher, causant à ma femme des peurs instinctives ( elle ne croit pas jusqu’à aujourd’hui que ces petites bêtes sont tièdes et que leur pelage est velouté comme une joue d’enfant ). Et maintenant elles lui manquent. Donc, savez-vous où sont nos chauves-sauris ?
    Merci de me rassurer si vous connaissez l’explication, et si elle n’est pas trop triste.
    Et encore merci pour votre travail, et cet excellent blog que j’attends avec impatience.

    J.Fischer

    • Merci, Jacques, pour votre sympathique retour concernant mon blog.
      Pour ce qui est des chauves-souris, elles dépendent des insectes pour se nourrir et d’un lieu de résidence pour vivre.
      Que l’un des deux manque et c’est la dégringolade des effectifs !
      D’ailleurs, le journal Libération (du 25 août 2017) a publié un article « En France, le crépuscule des chauves-souris ».
      En faisant une recherche sur internet, vous le trouverez facilement.
      Cdlt
      Djamal

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