Le lézard vert occidental (Lacerta bilineata) est un reptile de la famille des Lacertidae. La forêt de Fontainebleau accueille cette espèce colorée. Ce saurien de grande taille est une attraction au printemps quand les mâles se parent de leur livrée nuptiale. Voyons un peu ses caractéristiques pour mieux le connaître.
Description
Au printemps, en période de reproduction, le mâle se pare d’un vert éclatant avec tâche bleu turquoise sous la gorge. D’ailleurs, c’est sa couleur verte qui permet une reconnaissance rapide de ce saurien. Mais hors période nuptiale, il est toutefois possible de l’identifier.
Il y a dimorphysme sexuel entre le mâle et la femelle. Comme indiqué ci-dessus, le premier a des couleurs contrastées et plus marquées que la femelle. Vous noterez que le vert n’est pas uniforme, mais semble moucheté de points sombres. La longueur des adultes se situe autour de 30 cm environ. Les jeunes ne sont pas verts, mais marron sur le dessus et verdâtre clair sur la face ventrale, ce qui peut prêter à confusion !
Habitat
Il est peu présent dans la partie nord du massif bellifontain qui est relativement plus humide. Mais à partir du moment où il y a du sable, des rochers, des milieux ouverts exposés au soleil, vous avez de fortes probabilités de l’apercevoir. Des lieux touristiques comme les gorges de Franchard ou les Gorges d’Apremont sont des endroits où il réside. J’ajouterais que son mimétisme est parfait lorsqu’il est dans l’herbe. C’est donc en bordure de chemin qu’il aura tendance à se placer.
Attention, si vous ne le voyez pas, il peut très bien rester immobile alors que vous êtes à moins d’un mètre de lui. C’est lorsqu’il y a un risque de se faire écraser ou qu’il y a une trop grande proximité qu’il ira se cacher dans son trou. En étant attentif, vous pourrez en découvrir plusieurs.
Régime alimentaire
Sa nourriture est composée d’insectes (araignées, de coléoptères, de mouches, etc.), de vers de terre (lombrics), de petits mammifères, d’oeufs d’oiseaux. En été, à son alimentation de base, il consommera occasionnellement des baies de fruits comme les mûres, les framboises, etc.
Période d’observation
Certaines années, dès la mi-mars, quand les températures s’adoucissent, le lézard vert occidental sort de sa cachette hivernale pour se réchauffer aux premiers rayons de soleil. Il encore visible jusqu’au mois de septembre. Ensuite, il cherchera une cachette, dans un trou sous une souche pour hiverner.
Comportement
Lacerta bilineata se montre peu farouche lorsqu’on l’approche avec douceur. Il m’est arrivé d’en approcher à 50 cm sans le faire fuir. Pour maximiser vos chances de le prendre en photo, il ne faut pas hésiter à se baisser, se mettre sur les genoux pour se placer à son niveau. Je finis souvent à plat ventre sur les coudes pour lui faire le portrait. Le lézard vert n’est pas agressif. Il est du genre placide. Donc pas de risque de se faire mordre !
Tapis sur un lit de mousse ou accrocher à des branches de bruyères ou de callunes, il n’est pas rare de le voir prenant un bain de soleil. Détail intéressant, il est tout à fait possible de passer très près de lui, sans qu’il ne bouge ! Tout se joue dans la perception que le reptile a de votre intention. En effet, s’il croit que vous ne l’avez pas vu, il restera immobile.
Ce grand lézard n’est pas agressif et ne mordra que si on cherche à le capturer. Comme un costaud, il vous mordra et tiendra sa mâchoire fermée tant qu’il n’a pas d’échappatoire et qu’il n’a pas les pattes au sol. Donc, je vous conseille de ne pas l’embêter et de l’observer gentiment.
Particularités
Comme tous les reptiles, ce saurien aime la chaleur. Il ne se montre que si la température est au minimum de 15 °C, ce qui fait qu’il a une activité essentiellement diurne. À l’approche de la période de reproduction, les mâles se battent sérieusement pour la conquête de la femelle. Cette dernière pondra une dizaine d’œufs qui incuberont entre un mois et demi et trois mois selon la température. Son espérance de vie est entre 5 et 15 ans.
Pour en savoir plus
Je vous renvoie vers le site web INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) qui donne une carte de la répartition de cette espèce en France.
Bonjour, pour infos j’en vois moins depuis 4,5 ans. J’en ai vu aussi dans le massif des bauges et en Bretagne.
Bonjour Eric, Dans quelle région faites-vous vos observations ?
Bonjour Djamal,
Merci pour tes explications, et tes photos.
Les lézards verts, j’en ai toujours vu, certes ils sont beaucoup moins nombreux qu’il y a une quarantaine d’années, quand je courrais la campagne autour de la maison où nous vivions, à Bandol… une campagne qui s’est peuplée, fortement déboisée, devenue plus bruyante au fil des ans, chassant tous ses occupants avec lesquels j’ai adoré grandir…
J’habite depuis un an et demi en ville, dans un appartement avec un petit jardin : dans mon quartier, résidentiel, j’en vois, un peu partout, juchés sur les murets, à se tiédir au soleil… et traverser soudainement la route à mon passage. Combien doivent se faire écraser ? Chez moi ils commencent aussi à poindre, puisque la végétation dense se prête à se cacher et à chasser : le lieu est infesté de moustiques, alors ces reptiles forts gourmands sont chez moi les bienvenus !
De plus, j’ai eu le plaisir de retrouver un reptile que je n’avais pas vu depuis des lustres, dans mon composteur, alors que je l’humidifiais la paille pour lui éviter de prendre feu… , comme quoi ! Une adorable tarente, tapie dans la paille se débattait sous les gouttes d’eau, tu sais, le reptile gris clair, tout boutonneux, dévoreur d’insectes, et araignées : vraiment je les adore ! Enchantée de cette rencontre ! Mes deux palettes posées dans mon jardin font de l’ombre et protègent les reptiles de mes deux chasseuses félines émérites, tout en surélevant mes pots de fleurs et jardinières sur une zone… Il faut parfois savoir offrir généreusement à ces petites bêtes l’espace dont elles ont besoin, pour les voir revenir. J’espère faire des photos, quand mes fractures seront guéries, car là c’est à quatre pattes, voire allongée au sol qu’il faut déclencher l’obturateur !
Bonnes balades et merveilleuses découvertes dans ta forêt : la nature nous étonnera toujours !
Amicalement.
Brigitte.
Bonjour
Je suis retraité et je m’adonne à la photographie animalière et justement j’envisage d’aller en Forêt de Fontainebleau ces jours-ci pour faire si possible lézard et serpents . Je ne suis pas un photographe chevronné, vu que j’ai commencé la photo depuis deux ans , mais je suis un passionné, je sors tous les jours et je n’hésite pas a faire des kilomètres . Ma question , ne connaissant pas la Forêt de Fontainebleau autrement que pour l’avoir traversée , pourriez vous vu la vaste étendue me dire vers quelles communes ou quel endroit j’ai le plus de chance de les rencontré . Ou éventuellement, organisez vous des sorties photos sur ce thème. Je vous donne mon blog sans prétention, vous y verrez des photos potables, d’autres . moins, mais je ne fais pas un concours photos, j’essaie juste d’apporter un témoignage de ce que je vois et si je n’ai qu’une photo flou pour accrédité ce que j’avance et bien je la mets, comme je l’ai fait le jours où j’ai vu des perruches poursuivre un écureuil . J’ai commencé mon blog en même temps que la photographie .
Pour ma part je vais bien étudier votre blog.
Merci d’avance .
Jean-Yves
Bonsoir,
Je trouve au contraire très difficile à photographier ce beau lézard, que l’on (je) ne détecte qu’au moment où il s’enfuit bruyamment, trop tard pour le photographier !
Bonjour MonCahierNature et merci pour ton commentaire. Tu es le premier depuis la création de Fontainebleau blog !
Le mimétisme de ce reptile lui donne un avantage sur nous qui avons les yeux à une bonne distance du sol. J’ai remarqué que sur certains chemins, ils aiment se poster au sol sur l’herbe pour prendre le soleil. Quand je me suis fait avoir une première fois par la fuite d’un lézard vert que je n’ai pas détecté, je scrute 3 à 4 mètres devant moi avant d’avancer. De cette manière, il m’arrive d’en voir avant leur fuite et d’entamer autrement ma progression pour lui tirer le portrait. Si cela peut t’aider !
@ Bientôt
Djamal
Bonsoir,
Je connais assez peu la forêt de Fontainebleau mais j’ai passé de nombreuses années à une quarantaine de km au sud est. Il y a 30 ans, j’en croisais régulièrement, puis de moins en moins, puis plus du tout. Leur population a du diminuer de manière importante ? Ou est-ce moi qui ai perdu mon regard d’enfant ?
Merci pour votre blog !
Bonjour Essiz, tout d’abord merci pour l’intérêt porté à mon blog nature. Pour répondre à votre interrogation sur la population de lézards verts, je pense qu’il y a plusieurs facteurs qui permettent son maintien.
D’une part la météo, qui certaines années est soit, trop humide, trop froide, ce qui n’arrange pas la vie de ses reptiles.
D’autre part, les lézards verts aiment les milieux ensoleillés. Les biotopes envahis par les pins, la forêt qui se referme par endroit, les semi-remorques qui enlèvent les billes de bois (lors de coupes de parcelles) ne favorisent pas l’expansion de ce remarquable lézard.
Malgré tout, il y en a encore ! Ce printemps, j’en ai photographié plusieurs. Pour les voir, il faut prendre son temps et venir souvent pour les trouver. Mais je comprend qu’il y a 30 ans, le foisonnement de la vie animale était différent…
Essiz, n’hésitez pas à faire connaitre Fontainebleau Blog autour de vous. Il y a pleins de bonnes choses à venir.
Merci encore.