Grive draine (Turdus viscivorus)

Grive draine (Turdus viscivorus)

La Grive draine (Turdus viscivorus) est la plus grande des 4 espèces de Turdidés que la France accueille. Malgré cela, elle reste probablement une des plus méconnus en forêt de Fontainebleau. Ce passereau méfiant n’est pas facile à observer chez nous. Aussi, je vous propose de partir à sa découverte et de voir ce qui fait sa spécificité.

Description

Comme indiqué plus haut, sa taille est des plus imposantes. Elle mesure 28 cm de long pour un poids moyen de 130 gr. Son envergure atteint 47 cm au maximum. Le plumage de la Grive draine est assez caractéristique. Le dessus du corps est brun délavé et le dessous est plus clair avec des taches noires sur la poitrine et les flancs. Elle a la gorge blanche striée de brun. Ses ailes sont brun-gris avec des plumes bordées de jaune pâle. Une bande blanche est visible en vol sous les ailes. La queue est également brun-gris avec des liserés blancs sur les rectrices extérieures.

Grive draine (Turdus viscivorus) - Oiseau de la forêt de Fontainebleau

Le bec de la Grive draine est noir au bout et jaune à la base. Son bec relativement long est adapté pour manger des fruits et des baies, ainsi que des invertébrés. Ses yeux sont brun foncé et son iris est entouré d’un anneau clair. Mâle et femelle ne présentent aucune différence notable.

Habitat

Turdus viscivorus est un oiseau farouche des milieux ouverts mais qui a besoin de la protection des hautes branches pour échapper aux prédateurs (rapaces). En effet, sa recherche de nourriture au sol l’expose à des dangers. Elle affectionne les espaces ouverts qui proposent une alternance de sol dégagé et de petits arbustes. Une lisière de plaine intraforestière qui remplirait ces conditions lui conviendrait. Elle est présente en petit nombre chez nous, préférant les espaces bocagers. En Île-de-France, l’oiseau a été souvent observé dans la partie sud des Yvelines, au niveau de la forêt de Rambouillet. Des individus isolés vivent également dans ou à proximité du massif forestier de Fontainebleau.

Régime alimentaire

Cette espèce est frugivore, granivore et insectivore. Selon le moment de l’année, elle consomme des vers de terre, des chenilles, des arthropodes, des insectes ou des baies. J’ai observé à plusieurs reprises des grives draines manger les fruits du gui. D’ailleurs, cette particularité lui a valu son nom latin « viscivorus » qui se rapporte à la consommation des baies du Gui (Viscum album). Hors période de reproduction, elle se nourrit de fruits, de baies et de mollusques (escargots et autres). Pendant le nourrissage des poussins, les parents se chargent de capturer des insectes (diptères, coléoptères, chenilles) ainsi que des vers de terre.

Période de reproduction

La construction du nid démarre tôt dans l’année, dès le mois de mars. Le nid est une coupe faite d’herbes sèches à l’extérieur et de boue maçonnée et lissée à l’intérieur. La femelle pond de 3 à 5 œufs bleu-vert avec de petites taches brunes qu’elle couvera pendant 2 semaines. Si les conditions météorologiques s’y prêtent, elle est susceptible de faire une seconde ponte avant le début de l’été. Le nourrissage au nid s’effectue durant 2 semaines pour se poursuivre encore 15 jours le temps d’apprendre aux juvéniles à trouver leur nourriture seule.

Les 3 autres espèces de grives

  1. Grive musicienne (Turdus philomelos)
  2. Grive litorne (Turdus pilaris)
  3. Grive mauvis (Turdus iliacus)

Si vous cherchez comment distinguer la grive musicienne de la draine, je vous invite à lire ce dossier.

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