Vipère aspic - Serpent de la forêt de Fontainebleau

Vipère aspic (Vipera aspis) – Serpent de la forêt de Fontainebleau

La vipère aspic (Vipera aspis) est un serpent et dont la plupart d’entre nous ont peur. Dans cette optique, je vais vous donner quelques informations sur ce reptile venimeux. Le besoin de se rassurer ou de mieux connaître ce reptile nous conduit à faire des recherches pour obtenir de bons conseils et faire connaissance avec cette vipère craintive.

Une à deux fois par an, je vois des vipères lors de mes sorties en forêt de Fontainebleau. Je ne les recherche pas spécialement. Mais quand l’occasion est favorable, je leur tire le portrait. Cette année, j’en ai vu qu’une cachée sous un plan de genêt. Dès que je me suis approché (à pas de velours), elle s’est cachée. Je suis revenu 10 minutes plus tard, elle était revenue. Mais le scénario s’est répété. Pas de chance, ce sera pour la prochaine fois !

Description de la vipère aspic

Vipera aspis est un petit serpent comparé aux couleuvres. Elle mesure entre 50 cm et 70 cm une fois adulte, à peu près la taille d’un Orvet. Sur le dos, un trait noir plus ou moins épais zigzague de la tête à la queue. S’il devait y avoir un moyen d’identification, je pencherais pour celui-ci. Pourquoi me direz-vous ? Parce que c’est la première chose que l’on verra avec la longueur du corps. L’histoire de la pupille verticale (comme les chats) est exacte, mais comment voulez-vous qu’une personne affolée s’approche pour la distinguer ? Ce qu’il faut retenir quand on voit un serpent pour savoir si on a à faire à une vipère aspic est la longueur, l’aspect râblé et court et les motifs sur le dos. Pour aller plus sur les différences entre la vipère et la couleuvre, consultez cet article.

 

Une des particularités morphologiques de cette espèce est la multitude de combinaisons de couleurs et l’épaisseur du zigzag. En clair, vous pouvez croiser une vipère grise, une marron, une très foncée (presque noir) et toutes les nuances de couleurs entre ces 3 teintes. Je trouve cela fabuleux pour un passionné, car ses recherches peuvent le conduire à découvrir des tas de variations chromatiques.

Habitat

Par expérience, j’en ai vu en sous-bois, en bordure de champ cultivé, dans une friche, sur une platière de grès, sur une plaine sèche, au pied d’un rocher, sur une pente herbeuse au soleil. Voilà les biotopes où on peut l’observer (si on veut…).

Répartition en Île-de-France

En région Île-de-France, la vipère aspic se trouve à la limite nord de sa répartition. Vispera aspis est un serpent méridional qui aime la chaleur et les rochers. Seul, le sud de l’Essonne, de la Seine et Marne (peut-être aussi le sud des Yvelines) abritent ce serpent. La forêt de Fontainebleau constitue un habitat de choix avec ses rochers, son sable, ses landes à bruyères. Selon certaines cartes, la vipère ne se maintiendrait que dans le tiers sud du département de la Seine et Marne.

Vous êtes piqué par une vipère, que faire ?

La morsure est ce que nous redoutons le plus. Dans la trousse de soins de certaines familles, on trouve l’aspivenin (la pompe à venin) par précaution. Personnellement, je n’ai pas d’avis sur l’efficacité de cet objet. Une morsure de vipère aspic ne s’accompagne pas forcément d’injection de venin. Le serpent économise son venin pour chasser. Mais reste qu’on est angoissé après une morsure. Il y a plus de décès suite à des piqûres de guêpes ou de frelons que de vipères en France. Mais bon, nous ne sommes jamais trop prudents.

Pour plus d’informations sur les numéros d’urgence à contacter en cas de morsure, cliquez sur le lien. La page qui va s’ouvrir contient en bas, les coordonnées du centre hospitalier de Fontainebleau plus quelques conseils sur ce qu’il faut faire.

4 commentaires

  1. Très instructif. Sur la côte d’opale, je n’ai jamais rencontré de serpent. Il parait que l’on peut trouver des couleuvres mais pas dans mon jardin.

  2. Avec la chance d’être née à proximité de cette superbe forêt, Il m’avait été dit, dans mon enfance, il y a donc longtemps, que les vipères avaient été introduites en forêt de Fontainebleau au 19ème je crois. Pour quelle raison ? Je ne me souviens plus ou peut-être ne l’ai-je pas su.
    Je garde de ces premières années un sentiment de liberté, d’ébats dans le sable et les roches et d’extase. Comme je le dis dans mon modeste recueil, c’est sa sève qui coule dans mes veines.

  3. Perso, pour pouvoir le prendre en photo en macro, il me faudrait une focale macro de 900mm 😉
    Ma première rencontre avec une couleuvre toute noire d’un mètre voir un peu plus (a collier d’apres « ceux qui savent » (qui ressemble à Couleuvre à collier mélanique en photo)) à la plaine de sorque, passant à à peine 3 mètres de ma fille et moi même, nous a figé sur place ! Je n’ai même pas pu le prendre en photo alors que mon appareil était « armé » et près à dégainé !

    • À part si c’est une phobie, sinon je pense qu’avec des rencontres plus fréquentes ta crainte s’estomperait peu à peu. Certaines photos de vipères ont été réalisé à moins de 20 cm du serpent. Le tout est d’évaluer la distance d’attaque maxi et de rester un peu au delà. Mais je ne le recommande pas car il faut quand même avoir une certaine maitrise de soi en la circonstance. 😉

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