Le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) est un petit passereau de la famille des Phylloscopidae. On le rencontre en forêt de Fontainebleau toujours en activité passant de branche en branche à la recherche de nourriture. Il ne brille pas par son plumage, mais il a d’autres atouts. Sa présence ne passe pas inaperçue à cause d’un chant particulier.
Description
Parmi les 4 espèces de Pouillots en Île-de-France, leur identification se joue à quelques détails près. Le Pouillot véloce mesure environ 11 cm de longueur, avec une envergure d’environ 20 cm. Le plumage des adultes est principalement de couleur vert olive sur le dos, avec une teinte blanche délavée sur le ventre. On peut noter un léger liseré jaune sur le bord des ailes. En vol, la forme des ailes est arrondie. Il présente également un cercle oculaire clair, une bande sourcilière jaune pâle et des ailes verdâtres. Le bec est fin et pointu, de couleur sombre, tandis que les pattes sont également sombres. Mâle et femelle ne présentent aucune différence morphologique. Les 2 ont un poids plume qui oscille entre 6 et 9 g.
Habitat
Bien qu’il soit considéré comme une espèce forestière, Phylloscopus collybita préfère des boisements plus jeunes et/ou plus clairs. En effet, il peut souvent être observé aux lisières, le long des chemins forestiers, ainsi que dans les buissons de végétation dense. Il est observable aussi dans les habitats urbains tels que les parcs et grands jardins. On le retrouve également dans les boisements humides et à proximité des plans d’eau (comme Sorques).
Bien que les feuillus soient les habitats privilégiés de cet oiseau, pour se nourrir il se rend également dans la végétation riveraine pour chasser les insectes, même s’il ne s’y reproduit pas. Cette diversité d’habitat est l’un de ses atouts, qui lui permet d’occuper une grande variété d’habitats et de niches écologiques.
Régime alimentaire
La nourriture de ce passereau insectivore se compose de petits insectes volants, de pucerons, d’araignées. Il capture aussi des chenilles et des œufs d’insectes divers. D’ailleurs, il n’est pas rare de le voir capturer ses proies en vol. Il ne dédaigne pas les baies et les graines en complément dans son alimentation. À l’approche de la migration, il prend du poids pour stocker de la graisse en vue des déplacements à venir.
Reproduction
La nidification du Pouillot véloce a lieu au printemps. Bien qu’habitué au sommet des arbres, ce petit oiseau niche près du sol, voir au sol même. Parcourant la forêt depuis des décennies, je ne suis jamais tombé sur une nichée de cette espèce. Celle-ci est habilement dissimulé au cœur de la végétation, ce qui la protège des prédateurs à plume ou à poils. La forme du nid est une sorte de boule avec une entrée latérale construite en herbe et tapissée de mousse. La femelle pond habituellement 5 à 6 œufs de couleur blanche, tachetés de brun rougeâtre. L’incubation dure environ 14 jours, et les deux parents nourrissent les jeunes oiseaux pendant environ deux semaines. Entre leur éclosion et leur émancipation, les jeunes resteront 1 mois avec les parents.
Chant
Le chant typique du Pouillot véloce est une suite de tchip répétée plusieurs fois. Le son ressemble au bruit que fait une pièce quand elle tombe au sol d’où le surnom de compteur d’écus. À défaut de le repérer dans la frondaison, l’entendre permet une identification certaine.
