La Grande Aigrette (Ardea alba) est un grand héron blanc de la famille des Ardeidae qui comprend 9 espèces en France, dont celle-ci. Elle est visible dans les milieux humides de Seine-et-Marne hors période de reproduction. C’est ainsi qu’il est possible de l’observer des semaines durant sur les grands plans d’eau au sud et à l’est de la forêt de Fontainebleau.
Description
La grande aigrette est un imposant échassier blanc qui se distingue de sa cousine l’aigrette garzette par un bec orange au bout noir et une taille supérieure à celle du héron cendré (pour connaître les différences entre Ardea alba et Egretta garzetta, veuillez consulter cet article). En effet, elle mesure un peu plus d’un mètre pour un poids oscillant allant jusqu’à 1,5 kg. Elle a une envergure moyenne de 160 cm. Le plumage est entièrement blanc pour le mâle et la femelle. De loin, elle est reconnaissable avec la forme de son cou en « S » majuscule. Les pattes sont noires. Ses yeux sont jaune pâle. Les lores sont bleutés au printemps et verdâtres le reste du temps. Mâle et femelle sont semblables.
Hors période de reproduction, l’oiseau ressemble à ce que vous voyez sur les photos ici. Mais au printemps, le plumage se pare de plumes légères appelées « aigrettes » qui poussent au niveau du dos. Elles embelliront les couples pour la parade nuptiale.
Habitat
Habitué des zones humides, ce grand échassier blanc aime les marais boisés, les prairies humides et le plan d’eau peu profond. Cette espèce ne se reproduit pas en Île-de-France. Ailleurs, en région, cet échassier se reproduit et est redevenu commun.
Régime alimentaire
Ce grand échassier comme la plupart des Ardeidae est omnivore et opportuniste. Son large spectre alimentaire lui permet plusieurs stratégies de recherches. Il consomme du poisson pêché à l’affût immobile. Il attrape les larves de libellule, les têtards, les alevins, les mollusques et les crustacés. Lorsqu’il se trouve dans une prairie, il recherche escargot, vers de terre, petits mammifères comme les campagnols, les mulots, les souris, etc. Il peut aussi à l’occasion manger des œufs et des oisillons.
Reproduction
Sur notre territoire, les zones accueillant les couples reproducteurs sont concentrées en Loire atlantique, le Gard et le département de l’Ain. Il est possible qu’ici et là d’autres cas de nidifications soient possibles dans le temps.
Période d’observation sur Fontainebleau
Cet oiseau est fréquent dans la région en automne. Des groupes de plusieurs individus passent régulièrement au-dessus des plans d’eau. J’en ai noté assez loin des milieux humides, en pleins prés en jachère avec des hérons cendrés du côté de la Brie humide.
Le saviez-vous ?
La distribution d’Ardea alba est mondiale ! On le retrouve quasiment sur tous les continents. Il fait partie de ses échassiers qui s’accommodent de son environnement pour peu qu’il trouve des zones de nidification et de la nourriture.
Bonjour Djamal,
Superbes images, lecture agréable, bien documentée et intéressante : très beau travail, j’apprécie, merci Djamal !
Bonne continuation, et tout plein belles surprises dans la Forêt de Fontainebleau !
La Nature est une inspiration toujours renouvelée.
Bien cordialement.
Brigitte.
Bonjour,
Merci pour cet article et cela tombe bien car j’en ai vu un ce mois d’août en pleine sécheresse dans un pré à Tours. J’avais cru à une aigrette mais le bec jaune m’avait interpellé jusqu’à trouver dans mes recherches ce héron blanc. C’était la première fois que j’en voyais et je n’en ai plus revu depuis.
C’est toujours un grand plaisir de lire vos articles.
Amicalement.
Merci pour l’intérêt que vous portez à ma contribution naturaliste, cela me touche !
Merci pour ces belles photos Et commentaires