L’ascalaphe soufré (Libelloides coccajus) est un insecte très rare en forêt de fontainebleau. Cette rareté locale est due au manque de biotopes favorables et à une faible population. J’ai eu la chance d’en voir, d’en observer longuement. Je me suis pris de passion pour ces libelloides qui subsistent ici et là en région parisienne. J’ai accumulé quelques photos que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui.
Description
L’ascalaphe soufré est équipé de 4 ailes d’une envergure comprise entre 50 mm et 60 mm. Il possède deux longues antennes noires se terminant par une massue. Le corps (thorax et abdomen) est noir. Le mâle possède à l’extrémité de l’abdomen une sorte de pince qui lui sert à agripper la femelle lors de l’accouplement.
Les nervures des ailes dessinent des motifs comme sur un vitrail. La teinte jaune soufrée apparait sur les ailes en seconde ligne après une marge noire. Ces taches colorées s’éloignent vers l’extrémité de l’aile postérieure. Elles s’arrêtent au milieu de l’aile pour la partie postérieure.
Habitat | Biotope
L’ascalaphe en général a une prédilection pour les prairies herbeuses et sèches qui lui permet de s’accrocher aux graminées. Parmi les conditions qui favorisent son développement, il faut citer la chaleur. Peut-être plus que d’autres, les ascalaphes soufrés ont besoin d’une période de chauffe au soleil avant de chasser. C’est pourquoi, bien calé sur leur brin d’herbe, les ailes tombantes le matin, puis écartées dès que le soleil brille, ils font le plein de soleil avant d’entamer la recherche de nourriture.
Leur nourriture se compose principalement de petits insectes volants capturés en vol. Tout logiquement, notre ascalaphe ne commence sa chasse que lorsque la température ambiante permet à ses proies de se déplacer. Je fais cette précision, car pour se mouvoir, les insectes volants, pour la plupart, ont besoin de se chauffer. Si la température est trop basse, chasseurs et proies resteront cachés.
Donc, quand la météo est au beau fixe, Libelloides coccajus est de sortie pour des séances de chasse. D’ailleurs, cet insecte est plutôt typé méditerranéen par son mode de vie.
Ascalaphe soufré – Les particularités
En tant que simple observateur, si je devais décrire Libelloides coccajus je le situerais entre un papillon et une libellule. Il se déplace comme un papillon, d’un vol battu et il chasse comme une libellule. La couleur vive de ses ailes ne laisse aucun doute sur l’identification de ce Neuroptère.
Cet Ascalaphidae fonctionne par séquences de chasse. Il va s’envoler à la poursuite d’une proie volante pendant 1 à 2 minutes et retourne se percher sur une herbe. S’ensuit une période de pause plus ou moins marquée. Cette séquence se déroulera tant que le soleil et la chaleur le permettront.
Et fait étonnant, quand un ascalaphe s’envole, les autres décollent aussi. c’est ainsi que je me suis retrouvé entouré de plus d’une dizaine d’individus. J’étais aux anges d’en voir autant à la fois !
Les espèces d’ascalaphes en France
L’ordre Neuroptera compte 13 espèces d’ascalaphes en France. La Seine et Marne (Île de France) accueille l’ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) et l’ascalaphe soufré (Libelloides coccajus).
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Super reportage, je ne connais pas cet insecte ou plutôt je n’ai pas du y faire attention.
Merci
Merci Gaétan, je suis content que cela vous plaise ! 😉
Bonjour Djam ,félicitation pour ce dérouler d’information , il n y a pas de doute on reconnaît bien en toi un perfectionniste qui vas au bout du bout des choses. Cela s appellent un travail fini et bien fait (même sil s agit d une passion. Très Amicalement a toi
Merci René pour cet avis qui me va droit au cœur !
Amicalement
Djamal
Très beau reportage magnifique photo bravo .salut
Merci Philippe, heureux que cela vous plaise !!! 😉