Ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) - Ascalaphe commun

Ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) – Ascalaphe commun

L’ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) est le second névroptère que je photographie en Île-de-France. Isolé localement sur quelques hectares de prairies sèches, cet ascalaphidé est mon objectif depuis 3 ans. Mi-papillon, mi-libellule, cet insecte jaune et noir est un ovni pour les passionnés de photo macro. Il fait partie des 2 espèces présentes dans le Sud francilien. Vous connaissiez l’ascalaphe soufré, là, je vous présente son proche cousin.

Présentation de l’ascalaphe commun

Ce névroptère appelé ascalaphe commun est à mon avis le plus beau des 2 espèces présentes en région parisienne. Sensiblement de même taille que l’ascalaphe soufré, Libelloide longicornis possède les mêmes attributs. Deux grandes antennes surmontées de massues se dressent sur la tête poilue. De chaque côté, l’insecte est doté de gros yeux noirs. De petites mandibules complètent l’arsenal de l’ascalaphe ambré.

 

Ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) - Ascalaphe commun
Ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) – Ascalaphe commun

 

 

La description ne serait pas complète si je ne vous parlais pas de ses 4 ailes aux structures en dentelles de toute beauté qui confèrent à l’insecte la rigidité des ailes. À l’instar des libellules, l’ascalaphe ambré est un prédateur rapide qui poursuit ses proies en vol. Comptez une envergure de 45 à 55 mm. Mâle et femelle se ressemblent. La femelle a un abdomen rond et un peu enflé alors que le mâle à l’extrémité munie d’une sorte de pince destinée à s’agripper durant l’accouplement.

 

Accouplement ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) - Ascalaphe commun
Accouplement ascalaphes ambrés

 

Période de vol en Île-de-France

La difficulté d’observation de ces petites bêtes est leur localisation et leur période de vol sur les différents départements franciliens. Ces 2 équations donnent du fil à retordre. Étant donné, la relative rareté des ascalaphes en Seine et Marne et ailleurs, vous comprendrez ma discrétion sur leurs localisations. Par contre pour ce qui est de la période de vol, j’avais lu que l’ascalaphe commun adulte était visible en juillet/août dans notre région. Or cette mention ne tient pas compte du fait des changements climatiques induisent des printemps plus chauds. Il en résulte des émergences en juin comme en cette année 2017 en Île-de-France.

 

ascalaphe ambré à l'émergence - Ascalaphe commun
Émergence ascalaphe ambré

 

Différences entre l’ascalaphe ambré et l’ascalaphe soufré

Dans le petit monde des entomologistes, cet insecte est connu et même recherché. Mais pour le commun des mortels, faire la différence entre l’ascalaphe ambré et l’ascalaphe soufré est mission impossible. Comme je l’ai écrit, il faut déjà avoir l’opportunité de les trouver pour les comparer.

Pour vous faciliter l’identification de ces 2 névroptères, voici une photo qui vous permettra de les distinguer. De prime abord, ce qui frappe est le jaune vif chez l’ambré, alors que chez le soufré le jaune est pâle. Ensuite, vous noterez un U à l’envers sur les ailes antérieures sur l’un et pas sur l’autre. La tache noire centrale est réduite chez l’ambré alors qu’elle se prolonge le long de long du thorax chez le soufré.

 

Différences entre l'ascalaphe ambré et l'ascalaphe soufré
Ascalaphe ambré à gauche et Ascalaphe soufré à droite

 

Et comme dernier aspect, je crois remarquer une longueur d’antennes supérieures chez l’ascalaphe ambré par rapport à son cousin. Mais ce n’est que mon impression ! Donc à voir…

Pour lire et découvrir l’ascalaphe soufré, je vous invite à cliquer sur le lien. En ce qui concerne la détermination, voici une planche avec les clés pour identifier les espèces.

 

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6 commentaires

  1. J’ai rencontré pour la 1ère fois hier, le long de la voie ferrée dans la Nièvre, cet insecte fascinant dont je pensais qu’il était mi-papillon, mi-libellule !
    Son corps en vol me faisait penser aux machines volantes de Léonard de Vinci (celui-ci s’en est peut-être inspiré ???)
    Ma photo révèle du bleu clair sur le bas des ailes. Malheureusement je ne peux laisser de photo ! Dommage !
    bien cordialement

  2. Bonjour Djamal!
    Une fois de plus merci pour vos articles toujours intéressant à lire et à regarder
    Je suis d’accord avec vous, l’ascalaphe est un insecte absolument fascinant… et si on a la chance de se promener au milieu d’un vol nombreux de ceux-ci, on a l’impression de déambuler dans un monde enchanté
    Par chez nous, Suisse romande, cet insecte semblait archi-rare, mais il y a des endroits où il se sent à l’aise et apparemment se multiplie joyeusement.
    J’apprécie particulièrement la premier photo de votre article ou l’on voit les antennes de façon précise.. Puis-je vous demander quels matériels vous avez utilisé pour cette prise de vue.
    Il me semble en regardant vos images qu’une chose qui différencie aussi les deux sortes ce sont les nervures. Chez l’ascalaphe ambré les nervures des ailes sont jaunes alors que sur l’ascalaphe soufré elles sont noires.

    • Bonjour Dorli,
      Effectivement, vous avez raison. Les nervures de l’ambré sont jaunes et noir pour le soufré.
      Vous avez l’oeil, bravo !
      Merci pour votre passage et votre commentaire.
      Cdlt
      Djamal

  3. Bonjour,
    Ici dans le Vercors drômois, les ascalaphes, soufrés en tous cas, sont assez répandus.

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