Ce petit papillon marron et orange appelé Amaryllis (Pyronia tithonus) est un lépidoptère commun de la forêt de Fontainebleau, mais aussi dans toute l’Ile de France. Il fait partie de la grande famille des Nymphalidae comprenant d’autres espèces de tailles moyennes vivant aussi dans le même biotope.
Comment identifier l’amaryllis ?
En Seine et Marne, son identification ne sera pas compliquée au regard des espèces présentes. Visuellement, les faces internes de ce lépidoptère sont marquées de taches orange sur les ailes postérieures et antérieures. Sur ces dernières, 2 ocelles noirs marqués de 2 points blancs sont visibles vers les extrémités. De larges bandes brunes longent le contour de chaque aile. Chez le mâle, une sorte de V marron (bande androconiale) s’inscrit de part et d’autre du corps, sur les ailes. La femelle n’en a pas ! On trouve un petit ocelle noir avec un point blanc sur les ailes postérieures.
Les faces externes sont contrastées avec sur les ailes antérieures une reproduction des dessins décrits pour le dessus. En ce qui concerne la partie basse, la teinte oscille entre marron et beige avec une bande zigzagante claire qui part du haut en bas. On trouve fréquemment 2 à 3 petits points blancs cerclés de noir.
Le mâle est plus petit que la femelle. L’envergure des ailes est comprise entre 30 et 40 mm. De fins traits discontinus noirs sont visibles sur ses yeux gris. Une sorte de duvet clair protège la trompe sous la tête. L’Amaryllis a 2 paires de pattes comme tous les Nymphalidae sauf pour certaines espèces.
Habitat
Le type biotope de prédilection est le milieu ouvert. Cela inclut, les prairies fleuries, les prairies sèches, les chemins, les sous-bois clairs et même les jardins. C’est typiquement un papillon peu mobile dans le sens où il n’est pas « migrateur » ou même « voyageur » ! L’imago reste dans le même secteur pendant sa vie. Il est donc dépendant de son environnement pour subsister localement.
Période de vol
Étant un insecte estival, on l’observe durant les mois de juillet à septembre pour les dernières générations. En forêt de Fontainebleau, je pense qu’avec les étés chauds les individus sortis de leurs chrysalides, au milieu de l’été, ont dû souffrir.
Il est certes commun un peu partout, mais il souffre aussi des sécheresses répétitives qui ont marqué 2019 et 2020. En effet, sous l’effet d’un soleil cuisant et d’un vent sec, les herbes au sol (graminées et autres) ont séché pour laisser place à une steppe désertique. L’avenir nous dira comment s’en sont sorties ces populations de Satyrinae. Avec un peu de chance, les individus des lisières forestières où les sous-bois ombragés auront peut-être la chance de voir émerger une nouvelle génération l’année suivante.
Plantes hôtes pour la ponte
Les femelles Pyronia tithonus recherchent les herbes folles (graminées) qui les composent. Parmi elles figurent les dactyles, le pâturin et le chiendent. Ces plantes vivaces servent aussi à l’occasion comme source de nourriture aux imagos.
Plantes pour butiner
En forêt de Fontainebleau, les papillons Amaryllis se posent pour aspirer le nectar des fleurs de ronces, de l’origan sauvage, le serpolet, la scabieuse entre autres, mais il y en a d’autres.
Comportement en milieu naturel
Ce lépidoptère diurne aime bien la chaleur. Il n’hésite pas à écarter ses ailes pour accumuler la chaleur nécessaire à son métabolisme. Également, lorsqu’il se pose sur une fleur sauvage pour butiner, il ferme et ouvre ses ailes plus ou moins régulièrement. En cas de fraîcheur des températures, il restera calé dans un buisson dense ou dans les herbes au sol.
bjr Djamal, merci pour toutes ces explications,et ces jolies photos, comme d’hab, je l’ai peut être rencontré dans mon jardin ce joli papillon, mais je vais planter de l’origan l’an prochain , pour l’attirer !!!!
Prenez soin de vous
CDT
Merci Djamal, pour toutes ces précisions sur ce papillon dont je n’avais pas pu différencier le mâle de la femelle.
Tes observations sont enrichissantes.
J’ai pu observer dans notre jardin de vacance à 1000m dans le Jura, sur un bouquet d’origan, une myriade de satyres de différentes sortes mêlées à d’autre espèces dont des Tabac d’Espagne, des Piérides, des cuivrés flamboyants et même un cuivré de la verge d’or, et plus encore avec les abeilles et j’en oublie…
Tous ensembles à butiner sur le même plan d’origan.
C’était un joyeux grand festin.
J’espère que vous allez bien!
A bientôt.
Gabrielle
Quel spectacle vous nous décrivez avec tous ces papillons, un rêve !
Je vais bien merci Gabrielle.
Au plaisir
Merci pour cette description détaillée, je connais ce papillon, mais j’ignorais le signe distinctif entre le mâle et la femelle… Dans notre jardin, outre la lavande, il est très attiré par les plantes à fleurs jaunes, en particulier le sénecon jacobée. J’en ai compté cet été jusqu’à 7 en même temps sur un seul pied de cette plante !
Quand la table est bonne, les papillons de cette espèce se massent pour en profiter !
Sur l’origan du jardin, je peux en avoir une dizaine qui tourne en permanence pendant l’été…
Merci odile pour le témoignage.
Toujours un plaisir à te lire Djamal !
Notre forêt est si belle et tes photos et commentaires si passionnants.
Merci
Peut être un jour pourrais je t’accompagner dans tes recherches ?
Garde toi bien et bonnes recherches !
Bonjour,
Je connais très bien ce papillon que j’ai souvent photographié lors de mes courtes promenades en début d’été.
Merci et prenez soin de vous.
Vous aussi, merci !
Bonjour Djamal
Merci pour cette belle description et superbes photos.
Je le connais , je l’ai déjà photographié.
Bonne continuation
Toujours aussi intéressant.
Merci pour tous ces articles !
Petit papillon très sympathique à regarder.
Merci Sylvie pour votre fidélité !
Comme toujours un plaisir d’apprendre et de vous lire !
BRAVO ET MERCI CONTINUER
Mr Hoyau
Avec Plaisir !