500mm PF 5.6 Nikon avec multiplicateur TC 1.4E III

500mm f/5.6E PF ED VR et multiplicateur 1.4 x AF-S TC-14E III Nikon

Nikon a eu la bonne idée de fabriquer un téléobjectif 500 mm léger et pratique avec les qualités optiques qu’on lui connait. Les photos sont-elles aussi piquées si on ajoute le multiplicateur 1.4 x AF-S TC-14E III ? Quelles sont les conditions d’utilisations optimales pour en tirer le meilleur ? Je vais vous donner un avis sur le couple 500 mm PF et le convertisseur 1.4 après l’avoir essayé.

Quelle focale résulte du montage du convertisseur 1.4 ?

On prenant le 500 mm f/5.6 sur lequel on installe le multiplicateur 1.4 TC-14E III, on obtient une focale de 700 mm (soit 500 x 1.4) et une ouverture f/8.0 (soit 5.6 x 1.4). Ajoutez à cela un boitier D850 de chez Nikon affichant 45 Mpx, vous comprendrez la nécessité d’avoir une stabilité maximale pour retirer la quintessence du couple optique. Le flou de bougé est aussi un piège à éviter. Du coup, obligation d’utiliser des hautes vitesses.

Les conditions de test

Pour estimer la qualité des photos avec convertisseur sur mon 500 mm, j’ai extrait de ma photothèque 2 séries de photos significatives. La première séance c’est déroulée, à la fin de l’hiver, au bord d’une rivière semi-ombragé avec un fort contre jour dû à la réverbération de la lumière sur l’eau. Le sujet était le cincle plongeur (Cinclus cinclus). La seconde s’est déroulée en février en observatoire sur un rouge-gorge (Erithacus rubecula) assez peu craintif qui a tenu la pose sans bouger.

Les 2 cas ont présenté des difficultés qui pouvaient impacter le piqué des images. Dans le premier, j’ai utilisé le trépied pour m’assurer de la stabilité de l’ensemble téléobjectif + multiplicateur. Dans l’autre, la faible luminosité d’une zone d’ombre ont impacté la vitesse d’obturation. Mais avant de voir comment se défend le multiplicateur, si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à consulter mon avis sur le 500 mm f/5.6E PF ED VR. Car avant de prendre une décision d’achat sur ce type de combo, n’est-il pas judicieux de voir ce que cette optique seule a dans le ventre avant de l’associer avec un convertisseur !

 

Je voulais aussi préciser que cet article a juste pour but de montrer le résultat. À vous faire de vous faire un avis sur la question à partir du résultat. Je donnerais une opinion sur mon ressenti et mes attendus. Donc, pour vérifier ce point, je vous montrerais à chaque fois un crop d’un fichier RAW de la scène photographiée agrandi à 100 %, sans aucune retouche. Pour être complet, je vous indiquerais les exifs de la photo, car la montée en iso influe sur le bruit des fichiers NEF du Nikon (comme des autres marques d’ailleurs).

Le boitier photo

Tenez compte du fait que le D850 Nikon, boîtier plein format 24×36 offre une résolution de 45,7 Mpx et pas 20 Mpx comme les reflex professionnels qui grimpent en sensibilité quasiment sans bruit numérique. Je précise ce point, car le développement des fichiers RAW en JPEG avec des logiciels comme Lightroom et DXO Prime fait des miracles aujourd’hui.



Premier essai au bord d’une rivière

Comme je l’ai indiqué, les conditions de prises de vues n’étaient pas idéales. L’oiseau était à l’ombre et le fond était lumineux. Ci-dessous, voici une capture d’une photo réalisée à 320 iso avec le couple 500 mm et multiplicateur 1,4. Il s’agit du fichier NEF, sans retouche, ni développement logiciels. L’ensemble était monté sur un trépied. La vitesse était de 1/500 s à f/8.0. Avec une telle ouverture, le temps pour modifier vos réglages pour tenter une photo à basse sensibilité pour attraper du détail et de la dynamique sera bref ! Donc, la plupart du temps, je préfère assurer avec des sensibilités plus hautes pour avoir une vitesse > à 1/1600 s, surtout pour cet oiseau rapide. La distance de prise de vue était de 12 à 15 m.

Cliquez sur chaque image pour la voir à 100 %.

 

Cincle plongeur crop à 100 % RAW - 500 mm PF 5.6 Nikon + Multiplicateur 1.4
Fichier RAW – crop à 100 % du cincle plongeur (500 mm f/5.6E PF ED VR + 1.4 x AF-S TC-14E III avec D850)

 

Pour ce qui est du moment de la journée, il était 11 h 06 donc avec un soleil haut, mais pas suffisant pour éclairer directement mon cincle. Voici la même photo à 50 % pour évaluer complètement la scène.

Cincle plongeur crop à 50 % RAW - 500 mm PF 5.6 Nikon + Multiplicateur 1.4
Fichier RAW – crop à 50 %

Je trouve compte tenu des conditions de prise de vue que l’ensemble s’en sort plutôt bien. Le RAW est propre, mais un peu bruité à cause de la haute résolution du capteur du plein format. Maintenant, regardez ce que la donne le fichier est développé aux petits oignons via DXO Photolab 4 Prime et Ligthroom pour finir le travail. Je reprends le même format à 50 % et un crop pour conserver les proportions de la précédente image. Pour des questions de poids de l’image, j’ai réduit la taille de la photo et la qualité. Je ne sais pas vous, mais moi le résultat me plaît !

 

Cincle plongeur crop à 50 % jpeg - 500 mm PF 5.6 Nikon + Multiplicateur 1.4
Photo développée à 90 % de qualité et réduit à 1024 px au lieu des 1857 px

Second essai en observatoire

Pour vous situer le contexte, l’hiver les oiseaux hivernants visitent régulièrement les observatoires à la recherche de miettes ou de graines déposées par les visiteurs. Durant cette période, il est fréquent de voir les passereaux passer chercher leur pitance. Donc, bien caler sur le report, j’ai testé l’ensemble optique.

Comme l’équivalent 700 mm donne un fort grossissement à quelques mètres, je vous propose de vous montrer le fichier NEF avec un crop à 50 % pour voir un peu la tête et le bec. Si je ne procède pas comme ça, vous ne verrez que le bec par exemple. Mais 50 % permettent quand même de voir un résultat. Je précise que tous les réglages sont désactivés, ce qui veut dire qu’aucune intervention de ma part n’a été faite.

Cliquer sur cette image pour l’agrandir.

Crop à 50% fichier NEF avec 500 mm PF 5.6 + multiplicateur x1.4
Crop à 50 % fichier NEF avec 500 mm PF 5.6 + multiplicateur x1.4

Pour information, voici les exifs de la photo : vitesse 1/160s à f/8.0 – 800 iso

Maintenant, comme pour le premier test, j’ai développé le fichier brut pour créer un JPEG. L’image a été débruitée sans modification du contraste et avec une très légère accentuation. Notez le piqué de l’image !

 

Image avec le 700 mm développée avec DXO Lab 4 et Lightroom
Photo développée (dimensions 900 x 600 px) d’un poids de 150 ko

Le résultat est ici satisfaisant dans les conditions de lumière qui n’étaient pas idéales d’où la petite vitesse de 1/160s. Ce qui veut dire qu’à main levée (pour moi en tous cas), il y aura probablement un peu de déchet dans vos photos si la vitesse n’est pas supérieure au 700 mm de la focale.

Mon avis sur le Nikkor 500mm f/5.6E et multiplicateur AF-S TC 1.4E III

Les 45,7 Mpx du boitier Nikon imposent un objectif de qualité pour produire de belles photos. L’ajout du multiplicateur est souvent un challenge pour le photographe, car même si celui-ci est très bon, la focale correspondante demande une grande stabilité pour avoir des photos piquées et éviter les flous de bougé.

Sur des sujets peu mobiles et d’une certaine taille, vos chances de réussites sont plus grandes. Par contre réussir à réaliser une belle image d’oiseau en vol demande un peu d’entrainement. Les f/8 résultant de l’association réclament beaucoup de lumière pour éviter d’être bruités en poussant la sensibilité. Bien que difficile, c’est réalisable !

Si vous montez votre matériel photo sur trépied pour une séance d’affût par exemple, je ne vois pas ce qui devrait vous poser problème. En somme, en ce qui me concerne, je trouve que l’achat de l’extender 1.4 est un investissement qui a sa place dans le sac du photographe si vous faites régulièrement de la photo animalière. Il y aura toujours des situations où vous aurez besoin d’un peu d’allonges.

Coût à l’achat du multiplicateur 1.4

Combien coûte le multiplicateur 1.4 x AF-S TC-14E III ? Au moment d’écrire ces lignes, il est à 519,90 € chez Digit Photo. Trop cher à mon goût, mais vous aurez remarqué que les prix flambent de partout. Bon de toutes les façons, le couple 500 mm et D850 est déjà une configuration sympathique qui autorise le recadrage sans problème du fait de la haute résolution du capteur plein format. Donc, est-ce utile d’envisager cet achat ?

C’est vous qui voyez…

Si vous avez des questions, laissez moi un commentaire, j’essaierai d’y répondre.

 

3 commentaires

  1. Très bon essai mais je vais rester sur ma combinaison, D500 + 300mm F4 et Tc 1.4e iii qui donne 630mm f5.6.

    Plus qu’assez pour l’animalier et les oiseaux – sinon trop lourd et surtout trop onéreux – les boitiers Z ne m’attirent pas du tout –

  2. Bonjour DJAMAL, j’ai lu avec grand intérêt ton compte rendu sur le nikon 500 f5.6.
    J’ai en commandé cet objectif que j’attends la semaine prochaine !
    J’avais le 200/500 Nikon mais je ne m’y suis pas habitué.
    Toujours un peu peur de ne pas faire le bon choix mais le poids et l’encombrement sont des arguments importants…
    Après restera plus qu’a se familiariser avec l’objectif.
    Utilises-tu toujours cette focale ?
    Bravo pour tes photos, c’est toujours un plaisir.
    Cordialement

    • J’utilise plus que jamais mon 500 mm PF et j’en suis très content.
      Le piqué de l’objectif donne sa pleine mesure avec le D850 sur pied car les 2 sont exigents !
      Toutes mes photos d’oiseaux et de mammifères que je met sur mon blog se font avec le Nikon.
      J’espère que tu seras content de ton achat.
      Cdlt

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