Le traquet motteux (Oenanthe oenanthe) est un oiseau migrateur de la famille des Muscicapidae. Il fait parfois une halte dans les milieux ouverts de la forêt de Fontainebleau. Régulièrement, ce passereau est observé à l’intérieur du massif, mais aussi en périphérie aux passages printaniers et automnaux. Faisons connaissance avec cette espèce singulière.
Description
Il y a entre le mâle et la femelle un dimorphisme sexuel qui permet une identification aisée. En effet, le mâle a le dos et le dessus de la tête gris avec un sourcil blanc. Des bandes noires prennent place sur les joues. Le cou et le torse montrent un plumage blanc. Le bord des ailes est également noir. La queue est blanche avec une bande noire à l’extrémité pour le mâle et la femelle. Cette description correspond au plumage nuptial en été. Mais il arrive de découvrir des individus ayant un plumage se situant entre le mâle et la femelle. Typiquement, il peut s’agir d’un mâle 1er été. De loin, on pourrait considérer avoir à faire à une femelle, alors que le bandeau noir aux yeux indique qu’il s’agît d’un jeune mâle n’ayant pas encore le plumage définitif.
Celui de la femelle est moins contrasté. La teinte fauve clair de sa poitrine s’estompe légèrement vers le blanc durant la période estivale. Elle aussi a un sourcil blanc, une tête et un dos gris. Les ailes sont plutôt d’un brun noir tout comme l’extrémité des plumes de la queue.
Leur bec noir est fin et long. L’oiseau est haut sur pattes. Sa taille est de 16 cm pour une envergure moyenne de 29 cm.
Habitat
En période de reproduction, le traquet motteux a une nette préférence pour les milieux ouverts. Il s’installe dans les friches, les prairies sèches avec buissons et rochers, dans des landes, en montagne dans les alpages. J’en ai photographié à 1600 m d’altitude dans les Alpes de Haute Provence.
En période de migration (avril/mai et principalement en septembre en Seine-et-Marne/Essonne), on le voit en pleine campagne dans les champs labourés ou dans des plaines ouvertes du massif forestier de Fontainebleau.
Comportement
Oenanthe oenanthe est un oiseau terrestre qui se perche volontiers sur des rochers ou au sommet de petits arbustes. Posté sur son perchoir, il cherche sa nourriture.
Régime alimentaire
Ce traquet se nourrit d’insectes. Cet insectivore capture des chenilles, des orthoptères (criquets, sauterelles, grillons), des diptères (mouches), des araignées ainsi que des coléoptères.
Reproduction
Comme indiqué précédemment, il s’agit d’un oiseau qui vit la majeure partie du temps au sol, pour la capture de sa nourriture, mais également pour la reproduction. Le nid est construit dans une dépression à l’abri de pierres ou rochers. La femelle pond 4 à 6 œufs bleuâtres qu’elle couvera presque 2 semaines. Le jeune traquet motteux quitte le nid avant de savoir voler au bout de 15 jours. Il se cache dans la végétation au pied des rochers et attend que les adultes viennent le ravitailler. Le plumage du juvénile ne permet pas de distinguer les sexes. il faudra attendre une bonne année pour qu’à la saison suivante, le plumage se renouvelle, donnant l’indication recherchée.
Périodes d’observation
La période prénuptiale qui se situe en mars et mai ou postnutiale durant le mois de septembre constitue des rendez-vous pour l’observation locale de cette espèce.
Le saviez-vous ?
Vous savez maintenant que cet oiseau migrateur se rend en Afrique pour hiverner et qui revient en Europe pour se reproduire. Leur large distribution sur la planète fait qu’on en trouve jusqu’en Amérique du Nord, au Canada et même au Groenland. Fait étonnant, les populations de ces régions du monde passent par l’Europe pour rejoindre le continent africain pour l’hiver. Ils parcourent des distances considérables chaque année pour perpétuer la vie. Alors, quand vous verrez la prochaine fois un traquet motteux, pensez qu’il a peut-être traversé la moitié du globe terrestre pour donner la vie.
(Source Oiseaux.net)
bonjour Djamal,
merci pour ce partage, toujours bien documenté.
Bonjour Djamal,
Nous nous sommes rencontrés une fois dans l’affût de Fontainebleau ( Sorques ) étant encore parisien à cette époque, vivant en Bretagne maintenant ce sont les fous de Bassan et les macareux moines qui font mon bonheur mais aussi ce petit oiseau avec lequel je m’amuse bien, il n’est pas farouche mais son approche est comme un jeu , en vol c’est un liseré blanc sur la queue qui permet de l’identifier un peu comme le rouge-queue.
Merci pour ton blog et si tu passes par là je serais heureux de t’accueillir.
Belles découvertes Jean-Louis sur ton nouveau domaine naturel.
Merci pour l’invitation, je note 🙂
Que c’est intéressant de te lire, et plein de poésie. Merci Djamal de partager ta passion.
Bon week end sous notre pluie Bellefontaine
Djamal,
Merci de m’avoir fait découvrir ce petit oiseau si courageux.
À bientôt pour une prochaine découverte, toujours aussi passionnante.
Colette
Bonjour Djamal,
Très belles photos et bon article pour ce petit oiseau que je ne connaissais pas.
J’ignorais que des oiseaux de si petite taille puissent voler aussi loin.
Merci
Quelle énergie dans ces si petites ailes !
Je ne connaissais pas cet oiseau de tout beauté
Merci
Bonjour Djamal,
Toujours très intéressant et bien illustré. Merci ! ♥️
Bonne semaine, pleine de surprises agréables devant cette précieuse mère nature.
Prends soin de toi, à très vite de te lire.
Brigitte.