Bruant proyer (Emberiza calandra) dans un champ de colza en fleurs

Bruant proyer (Emberiza calandra)

Dans les plaines cultivées et buissonneuses se cache un passereau de la famille des Emberizidae. Il s’agit du bruant proyer (Emberiza calandra). Son plumage et son habitat lui permettent une certaine tranquillité. C’est aux lisières de la forêt de Fontainebleau qu’il est possible d’observer cette espèce d’oiseau.

Description

Son plumage a 3 ou 4 couleurs distinctes. La poitrine et le cou sont blancs striés de marron avec une sorte de marque plus prononcée sur le milieu du torse. Le dos, les ailes, la tête et les joues affichent une teinte brun clair à foncer avec les bordures de plumes claires. Les yeux sont noirs. Le bec jaune comporte une mandibule inférieure plus épaisse que la supérieure. La forme de la tête est relativement plate. La couleur des pattes oscille entre l’orange et le jaune.

 

Les adultes mesurent 19 cm pour une envergure moyenne de 29 cm. Mâle et femelle ont un plumage similaire. L’extrémité de la queue forme un V à l’envers. La morphologie générale est celle d’un oiseau robuste.

Habitat

Le bruant proyer fréquente les milieux alternés de buissons et de plaines cultivées ou en jachères. Il aime se poster au sommet d’arbuste ou de buissons pour lancer son chant caractéristique au printemps. Donc, la plupart du temps, on pourra le voir dans les milieux ruraux à proximité de zone bocagère. On le croise parfois sur les clôtures des autoroutes traversant des cultures. Il n’est pas présent à proprement parlé en forêt de Fontainebleau, mais plutôt autour à condition que les types de biotopes qui lui conviennent soit présents.

Notons qu’Emberiza calandra est sédentaire en Europe de l’Ouest. Son plumage mimétique le rend presque indétectable en compagnie de groupes de passereaux qui se déplacent à la recherche de nourriture. En effet, si un froid durable s’installe, il peut y avoir des mouvements erratiques vers le sud, en direction de la méditerranée. Cette migration partielle permet aux oiseaux de s’assurer une continuité alimentaire.

En Île-de-France, les populations de bruant proyer se trouvent surtout en bordure externe des départements de Seine-et-Marne, d’Essonne et des Yvelines. Ailleurs, en fonctions des habitats disponibles les couples nicheurs s’installent.

Régime alimentaire

Son bec court et robuste suggère un régime alimentaire granivore, mais pas seulement. Effectivement, les adultes se nourrissent de baies, de fruits, de graines sauvages ou céréalières, mais aussi d’insectes en tout genre. Lors de la période de reproduction, les parents capturent des insectes comme protéine pour nourrir les oisillons afin d’accélérer leur croissance.

Reproduction

En région parisienne, les chants nuptiaux des mâles commencent selon les années à la fin avril ou en mai. Ils défendent leur territoire contre tout rival qui ose y pénétrer. Une fois les accouplements effectués, la femelle pondra de 4 à 6 œufs blanc crème tachetés de motifs foncés. Les strates basses de la végétation servent de protection pour la confection du nid. Une zone herbacée peut aussi servir à la confection très près du sol. La femelle couve une dizaine de jours (en moyenne 11 à 13 jours). Le mâle se charge du nourrissage des poussins si une seconde couvée a été lancée. Sinon, le couple s’affaire à alimenter les jeunes.

Un commentaire

  1. Bonjour Monsieur Bruant,
    Enchanté d’avoir fait votre connaissance
    Vous êtes superbe !
    Et merci à Djamal de vous avoir mis en lumière.

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