La sauterelle des vignes appelé aussi éphippigère des vignes (Ephippiger ephippiger) est un insecte sauteur de la famille des Tettigoniidae. Cette espèce est peu courante et très localisée en forêt de Fontainebleau. La présence de cette grand orthoptère en Île de France (et en Seine-et-Marne) est restreinte. Pour cela, faisons connaissance avec cet orthoptère pas banal.
Ma rencontre avec la sauterelle des vignes
J’avais prévu samedi dernier une sortie photo avec un copain. Nous arpentions une pelouse plantée de genêt en cherchant quelques petites bêtes à photographier. C’est ainsi que nous finissons par trouver des papillons, des mantes religieuses et notre sauterelle des vignes sur du genêt. Je reconnais cet insecte pour l’avoir souvent vu dans le sud de la France.
Devant moi, une grosse femelle qui grignote son repas. Je n’en crois pas mes yeux ! Voilà plus de 20 ans que je traine en forêt à chercher mes sujets photographiques. C’est la première fois que j’observe cette sauterelle sous une latitude si septentrionale. Toujours est-il que la présence de la sauterelle des vignes, alias éphippigère des vignes, pour le néophyte est étonnante !
Biotopes de prédilection
Ses lieux de prédilection sont les milieux chauds ou poussent les vignobles, les landes et plus généralement les friches à buissons. C’est un insecte thermophile menacé par les pesticides et la disparition des milieux qu’il fréquente. La sauterelle des vignes mange des végétaux, mais pas seulement puisqu’elle consomme aussi des petits insectes.
Description
L’ephippiger ephippiger mesure de 25 mm à 30 mm. Outre la forme que vous pouvez observer sur les photos, elle se distingue par une barre noire sur la nuque. Par rapport à une sauterelle verte, cette espèce est bien plus dodue et ne peut être confondue.
Statut de l’Éphippigère des vignes
Suite à cette première rencontre, je me suis demandé si j’aurais l’occasion de retrouver cette insecte sauteur en forêt de Fontainebleau. Les années ont passé et en août 2017, j’ai aperçu une autre sauterelle des vignes verte. Là encore, c’était une femelle ! Je confirme donc une population présente en petit nombre et disséminé sur le massif. La chance m’a permis de revoir cet orthoptère à caractère méridional. J’ai apprécié la seconde rencontre. Espérons, qu’il y ait une troisième fois.
J’en ai une comme celle-ci dans mon petit jardin, c’est au soleil couchant que Madame ou Monsieur se montre, quand arrive le tuyau d’arrosage, et la douche tiède ou froide, qu’elle n’apprécie pas vraiment ! Ce soir l’animal (non identifié) se tenait près de mon seul pied de vigne… , sur la toile tendue de mon brise-vue. Merci de tes commentaires toujours complets, et très éducatifs… et de plus plaisants à lire ! J’essaierai de voir mardi, au prochain arrosage, si elle ressemble à ta sauterelle… ou non. Car dans la journée cet animal joue les caméléons à de cacher dans la végétation… et du soleil brûlant qui darde encore sur mon jardin…
tjrs aussi beaux et intéressants tes reportages ! une belle récompense à ta patience et opiniâtreté ! merci !
Merci Cathy de partager ton avis sur ce que je réalise sur mon blog et en dehors aussi 😉
Cdlt
Djamal
Bonjour Djam,
belle rencontre… Peut être une nouvelle preuve du réchauffement climatique d’une part et une belle alternative aux habitats pollués par les produits phytosanitaires pour cette sauterelle qui se nourrit de végétaux (feuilles de vigne bien entendu mais aussi ronces, pissenlits… insectes).