L’Oedipode soufrée (Oedaleus decorus) est un joli criquet vert de la famille des Oedipodinae. Cet orthoptère rare en Île-de-France est présent sur quelques spots de la forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Ces caractéristiques physiques permettent de l’identifier assez facilement. Mais faisons connaissance avec cet insecte remarquable.
Description
Avec cette espèce, nous sommes devant un as du camouflage. Il porte 3 couleurs, le vert, le beige et le noir. Sa grosse tête est verte avec des yeux un peu marbrés de brun. Sur la photo ci-dessous, les antennes mesurent environ 10 mm. Ce signe est distinctif et permet de faire la différence entre un criquet et une sauterelle. Le pronotum (partie derrière la tête) est bariolé aussi. En fait, il est compliqué de le décrire !
En vue de dessus, on distingue une sorte de X blanc sur le pronotum. Le postfémur est vert avec des taches sombres sur le dessus et devient clair sur le dessous. Le posttibia est teinté de rouge même si on ne le voit pas ici. Vous avez aussi remarqué que l’oedipode soufrée a des ailes lui permettant de prolonger ses bonds par des déplacements aériens de près de 10 m. La taille du mâle varie en France entre 18 et 30 mm et 25 à 43 mm pour la femelle. En Seine-et-Marne, la taille moyenne serait plutôt de 25 à 35 mm pour les 2 sexes.
Habitat
L’oedipode soufrée aime la chaleur et la sécheresse. Ainsi, on le dit xérothermophile ! Il affectionne les terrains sableux ou pousse une végétation basse. La lumière du soleil et la chaleur doivent baigner le milieu pour lui convenir. Le département de la Seine-et-Marne semble la limite nord de son aire de répartition (à confirmer).
Régime alimentaire
Cet insecte sauteur comme les autres adopte un régime phytophage. Il se nourrit de toutes sortes de végétaux et de graminées.
Période de présence
Ce criquet est présent du mois d’août à septembre. Selon les années, on le trouve parfois en octobre sur la première quinzaine.
Statut en Île-de-France
La liste rouge des espèces de la région classe Oedaleus decorus comme vulnérable. Ceci est dû au morcellement des biotopes occupés.
Merci pour le partage de vos connaissances.
Cela est un rayon de soleil et un plaisir d’essayer de se souvenir ce que vous nous présentez.
Je vous souhaite autant de recherches fructueuses, que de désirées.
Bonjour Djamal,
merci, intéressant, il faut vraiment être attentif pour pouvoir le débusquer dans la végétation : Félicitations !
Bonne semaine, malgré la fraîcheur qui s’installe.
Amicalement.
Brigitte.
Bonjour Djamal,
Chouettes photos, comme toujours.
L’été prochain, je me souviendrais du petit X sur le thorax.
Bien à toi
Merci pour ce beau partage ! Très beau criquet en effet !
Bonjour et merci Djamal,
Il est vrai qu’il est très coloré ; dans ma région j’ai eu l’occasion de rencontrer l’oedipode turquoise et le sténobothre de la Palène. mais je ne connaissais pas celui-ci. Je suis toujours ravie d’apprendre et vous en remercie.
Bonjour Djamal,
Excellent article comme d’habitude, personnellement je n’ai pas encore eu l’occasion de le photographier.
Nous pensons venir bientôt en Seine et Marne et espérons que ce sera chose faite.
Encore merci pour tous vos articles qui nous font découvrir une faune si riche mais malheureusement en danger.
Hervé