L’hespérie des sanguisorbes (Spialia sertorius) fait partie des petits papillons marron de la forêt de Fontainebleau. Ce lépidoptère diurne passe souvent inaperçu à cause de sa taille et de sa vivacité. Il fait partie de la famille des Hesperiidae et de la sous-famille des Pyrginae qui compte à peu près une vingtaine d’espèces en France. Mais voyons ses particularités.
Description
La couleur de fond des ailes distingue ce papillon des autres dans cette sous-famille. En effet, la teinte marron tire sur le rouille sur le dessus des ailes. Concernant les autres critères d’identification, il y a la série de petites taches blanches le long de la bordure des ailes antérieures et postérieures. Le revers des ailes est marron orange. Je dirais même que c’est couleur rouille ! Il s’agit là d’un autre signe distinctif. Le bout de l’abdomen est roux. Son envergure est comprise entre 25 mm et 30 mm. Il se pose volontiers selon le moment de la journée les ailes ouvertes pour se réchauffer ou les ailes repliées en situation de repos (pour passer la nuit par exemple).
Habitat
Dans le sud Seine-et-Marne, j’ai observé et photographié l’hespérie des sanguisorbes sur des pelouses sèches, des prairies ouvertes en lisière. Il s’agit de lieux ensoleillés et chauds. Cette espèce est de type xérothermophile, ce qui veut dire qu’elle aime un climat sec et ensoleillé. Donc, il est peu probable de la trouver sous le couvert forestier. Elle aime se poser au sol, sur des pierres ou au sommet de plantes pour capter cette chaleur.
Sa répartition récente en Île-de-France (au vu des remontées d’informations des observateurs bénévoles) montre une concentration dans le sud du département et celui de l’Essonne. Ainsi que quelques mentions ici et là dans les Yvelines et dans le Val d’Oise, il y a quelques années.
Plante hôte
Vous remarquerez qu’il n’y a pas de pluriel au sous-titre, car la femelle ne pond que sur une plante commune appelée Primprenelle (Sanguisorba minor). La fermeture progressive des milieux avec la pousse de résineux sur les pelouses est une vraie plaie. La plante a besoin d’un biotope lumineux sur sol calcaire.
Les imagos ne sont jamais très loin de la plante hôte. Sur la photo ci-dessus, le papillon est posé justement sur de la Pimprenelle. Les mâles sont territoriaux et décollent vivement lorsqu’un congénère passe. Il peut s’agit d’un poste de surveillance !
Périodes de vol
L’espèce est bivoltine en France. Deux générations d’imagos apparaissent chaque année. La première période de vol va en général de mai à juin. Et la seconde se déroule principalement durant le mois d’août. Bon, avec une météo changeante, il se peut que des semaines de présence glissent un peu avant, entre ou après. Reste que l’hespérie des sanguisorbes n’est pas aussi commune que ça, car il faut repérer la plante hôte pour espérer observer les imagos.
Des sanguisorbes, j’ai dû en voir dans la vallée de Chaudefour en Auvergne !
je m’imagine en avoir déjà vu, mais où il n’y a pas de sanguisorbe dans ma région … peut être en montagne, mais où ?
La plante hôte qui a pour nom Sanguisorba minor pousse en plaine dans les milieux humides sur sol calcaire !
Peut-être pas loin de chez vous…
Bien que j’ai des sanguisorbes dans mon jardin sauvage apprécié des insectes, je n’ai pas ce ravissant papillon.
Merci de me l’avoir fait découvrir.
Amicalement
Merci beaucoup pour cet article , je ne connaissais pas ce papillon.
Merci Djamal pour cet article consacré à un beau papillon que je ne connais pas .
Bonne fin de semaine
Amitiés
Avec plaisir 🙂