L’Éristale sépulcrale (Eristalinus sepulchralis) est un Diptère de la famille des Syrphidae. Cette mouche possède de gros yeux bicolores. La morphologie singulière de cet insecte donne une occasion d’apporter un éclairage spécial. En effet, sa présence reste inconnue du grand public et son observation encore moins. Raison de plus pour s’y intéresser.
Description
Cette mouche trapue à grosse tête, qui pourrait être confondue avec un Taon, est en réalité un Syrphe. On peut le reconnaître grâce à sa nervation alaire. La paire d’ailes est transparente. Sa taille est comprise entre 7 et 11 mm. Elle a des yeux brunâtre clair mouchetés de foncé, des tibias orange sur la partie basse des pattes et brun noir sur la partie haute. La face est grise et ses côtés de l’abdomen ont des taches plus claires. La femelle a en plus 5 lignes longitudinales visibles sur le thorax. Les deux sexes ont des yeux séparés, mais ceux du mâle sont un peu plus proches.
Habitat
L’Eristalinus sepulchralis vit principalement dans les prairies humides, les mares, les étangs en marge des zones humides. Cette mouche Anthropophile recherche notamment la présence de bétails pâturant. En outre, cette espèce se trouve souvent près des amas de bois mort et des tas de fumier.
Biologie
Les larves de ce diptère se développent dans la vase et les matières en décomposition des mares, des étangs et des fossés. La présence de plantes aquatiques et de végétation luxuriante, ainsi que de petits animaux aquatiques tels que les insectes, les crustacés et les mollusques est souvent associée à cet habitat.
Période de vol
Les relevés de l’Éristale sépulcrale en Île-de-France donnent une période de vol assez longue puisqu’elle s’étend du mois de mai au mois de septembre. Sachez qu’en région parisienne, il y a eu officiellement que 10 observations entre 2015 et 2022. Les photos de cet article ont été réalisées en septembre.
Plantes visitées
L’Éristale sépulcrale est un insecte pollinisateur qui contribue à la reproduction des plantes vivaces dans la nature. Elle visite quantité de fleurs sauvages dont voici une liste non exhaustive :
- Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
- Pâquerette (Bellis perennis)
- Aubépine (Crataegus)
- Euphorbe sp. (Euphorbia)
- Gaillet (Galium)
- Liondent (Leontodon)
- Origan commun (Origanum vulgare)
- Potentille dressée (Potentilla erecta)
- Renoncule (Ranunculus)
- Ronce commune (Rubus fruticosus)
- Saule (Salix)
- Séneçon jacobée (Senecio jacobaea)
- Solidage verge d’or (Solidago virgaurea)
- Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia)
- Pissenlit commun (Taraxacum)
- Tussilage (Tussilago)
- Valériane dioïque (Valeriana dioica)