Pigeon colombin (Columba oenas) - Oiseau de la forêt de Fontainebleau

Pigeon colombin (Columba oenas) – Le sosie du biset

Le pigeon colombin (Columba oenas) est peut-être un des oiseaux les moins connus de la forêt de Fontainebleau. Ce volatile de la famille des Columbidés porte ses différences davantage sur son mode de vie que par son aspect. Proche cousin du pigeon biset, il n’a pas les mêmes exigences de biotopes. Son mode de vie même nécessite la plus grande discrétion. Bref, le voir, le photographier, le connaitre est un défi. Pour réparer cette injustice, je vais vous en parler un peu.

Description du pigeon colombin

La première remarque est qu’il ressemble au pigeon biset, celui que l’on voit à Paris. Tous les 2 ont la même taille avec une longueur d’une trentaine de centimètres. L’envergure, le poids sont les mêmes. La teinte du plumage gris avec des reflets concorde.

 

Pigeon colombin (Columba oenas) - Oiseau de la forêt de Fontainebleau
Pigeon colombin (Columba oenas)

 

Les différences existent quant à la couleur des yeux du pigeon colombin qui sont noirs alors que le cousin les a rouges. De plus, les ailes sont juste barrées d’un petit trait noir quand le biset en a 2 grands. Son bec est nuancé de jaune et rouge quand l’autre est gris. Columba oenas contrairement à son cousin des villes marque une préférence pour les zones extra-urbaines.

Mode de vie et habitat

Ce pigeon sauvage a une exigence tellement différente des autres espèces de Columbidés qu’à lui seul, il mérite un article dans ce blog. Ce drôle d’oiseau est forestier. Il aime les massifs tranquilles sans intervention humaine. Les réserves biologiques intégrales du massif bellifontain lui offrent le calme dont il a besoin.

 

Figurez-vous que le pigeon colombin est cavernicole. Ce qui veut dire que sa nidification se fait dans un trou d’arbre. Eh oui, lui ne fait pas un nid sommaire fait de brindilles ! Il recherche une cavité pour pondre ses œufs blancs.

Pigeon colombin (Columba oenas) - Oiseau de la forêt de Fontainebleau
Pigeon colombin au bain

 

Cette particularité lui complique pas mal la vie, car il est en compétition avec d’autres oiseaux pour la nidification. Ainsi, son maintien dans un lieu donné, une région dépend de la présence de gros arbres capables de lui fournir cet abri pendant la saison nuptiale. Or, nous savons tous que les forêts sont exploitées pour le bois et que les biotopes favorables à sa présence deviennent rares. J’insiste sur cet aspect, car il met en exergue toute la complexité d’une cohabitation entre l’homme et l’animal.

Qui parle de cet oiseau ? Qui le connait vraiment ? Quels sont ses effectifs ?

Voilà une des conséquences de la diminution importante des populations de pigeon colombin chez nous en Seine et Marne et partout en France (et surtout dans le sud-ouest).

Distribution

À ce jour, il est compliqué d’avoir un statut précis de l’espèce. La cause est due à la discrétion de l’oiseau. Les études sur l’état des populations datent de plusieurs années. Certaines avancent des chiffres au niveau européen. Mais les statistiques peuvent avoir 10 ans ou plus. Donc sur cette base, on peut avancer ce que l’on veut, car personne n’est en mesure d’avoir de certitude.

Voici une liste de ce qui nuit au pigeon colombin :

  • Destruction de son habitat
  • Coupe de gros arbres
  • La chasse
  • Les pesticides
  • La maladie

Ce pigeon forestier est partiellement sédentaire dans nos régions. Comme tous les oiseaux sédentaires, les grands froids et la chute des températures peuvent provoquer un faible mouvement migratoire. Du coup, on le retrouvera éparpillé sur le territoire français, dans les champs en compagnie de pigeons ramiers.

Le pigeon colombin est présent partout en France. L’Île-de-France l’accueille aussi, car il a été noté dans des parcs où il se mêle aux autres oiseaux en toute discrétion, donc ouvrez l’œil.

 

 

12 commentaires

  1. Bonjour Djamal,

    Merci pour ces informations sur le pigeon colombin et les précisions qui le différencie des autres pigeons.

    Nous allons ouvrir l’oeil dorénavant afin de les reconnaître !

    Bon week-end à Vous.

  2. Bonjour, Bel article: j’aime bien « le chant » de cet oiseau , quand on l’entend (ce qui n’est pas toujours facile) c’est une vraie communion avec la nature …. amitiés

  3. merci Djamal pour cet article, je vais faire bcp plus attention maintenant

  4. Votre article s’appuie t’il sur un inventaire récent.

    Parce que accuser la production de bois comme quasi la seule cause de perte d’effectif c’est un peu simpliste.

    il aime les massifs forestier sans intervention mais il est aussi présent dans les alignements paysagers donc…

    Regarder la page de INPN sur cette espèce semble plus proche de la vérité.

    C’est dommage de toujours vouloir tordre les vérités pour faire polémique.

    • Bonjour Yann,
      Je vous trouve un peu caricatural car je ne parle pas que du bois comme cause exclusive puisque je pointe aussi la chasse.
      Le but est d’indiquer les tendances de cette espèce et pas de donner un inventaire chiffré ou de susciter la polémique.
      Je laisse ça à d’autres…
      Cdlt
      Djamal

  5. Pour le voir c’est mieux de connaître son roucoulement. ..

  6. Il est présent dans les Parc départementaux de Seine Saint Denis comme au Parc Départemental de la Courneuve, en Forêt de Bondy, au Parc forestier de la Poudrerie de Sevran…etc.

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