Une hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) ne fait pas le printemps mais en est le messager. Quand ces oiseaux migrateurs arrivent, toute la nature renaît. Sa présence, ses chants et leur vol rasant au-dessus des champs le revendiquent haut et fort ! C’est ainsi qu’au centre UCPA de Bois le Roi les écuries abritent une petite colonie d’hirondelle de fenêtre. Leurs nids accrochés génèrent un ballet continu d’oiseaux qui vont et qui viennent. Il n’y a pas loin d’une dizaine de couple donnant sur la voie d’accès. Que font-elles à leur retour ?
Description
L’hirondelle de fenêtre est un petit passereau migrateur bicolore. Les ailes sont noires ainsi que la tête et la queue. Le reste du corps est blanc comme son croupion. L’oiseau mesure de 13 à 15 cm de long pour une envergure qui avoisine les 28 cm. Le bout des ailes est pointu et sa queue est fourchue.
Habitat
Cet oiseau migrateur aime bien les vieux batiments, les fermes, là où l’avancé toit surplombe le mur. Présente en ville ou à la campagne, l’endroit doit pouvoir lui fournir la nourriture. Ce peut être près d’un lac, d’un étang ou d’une rivière. La proximité d’un prés est aussi apprécié.
Régime alimentaire
L’hirondelle de fenêtre est insectivore. Elle capture ses proies en vol. Généralement de petite taille, elle gobe le plancton aérien comme les moustiques et autres petites bestioles du même genre.
Comportement
Cet oiseau migrateur insectivore n’hésitera pas lors de journées fraîches et pluvieuses à couvrir les bassins fluviaux comme la Seine pour trouver moustiques, éphémères et autres insectes nourrissants. Lors de belles journées, ils survolent les champs pour capturer mouches et autres petites bêtes volantes. On les voit aussi en ville, là où les bâtiments permettent leur installation. Par contre, lors d’épisodes pluvieux, les oiseaux volent au raz du sol pour capturer les insectes. D’ailleurs, le rase-motte au-dessus de plans d’eau est utilisé pour boire en vol.
LE SAVIEZ-VOUS ? Les hirondelles de fenêtres ont des pattes suffisamment longues pour se poser au sol.
Méthode de construction du nid
Après une inspection de l’état des nids de l’année précédente, les hirondelles commencent soit à rafistoler l’existant, soit à refaire complètement le nid. Le matériau utilisé est la boue qu’elles récoltent dans le bec et qu’elles viennent maçonner sur la paroi verticale, sous le toit. Donc, les pluies printanières permettent de créer des flaques sur les chemins de terre, à partir desquels sera prélevée la boue.
En séchant, la boue durcit et permet l’accroche pour les prochains dépôts de matériaux. Mâles et femelles participent à la confection du nid. La durée de construction dépend dans une certaine mesure des conditions météo. Une année de sécheresse leur imposera une construction plus longue. Généralement, les hirondelles commencent cette opération entre avril et mai.
Migration des hirondelles de fenêtre
L’hivernage des populations se passe en zone subsaharienne. Elle passe l’hiver européen dans la moitié sud de l’Afrique. Cette petite boule de plumes accomplit un voyage de près de 5000 km, 2 fois par an au printemps et à la fin de l’été. Ce long voyage migratoire n’est pas sans risque. Beaucoup d’oiseaux sont piégés par les conditions météorologiques. Le froid et la pluie constituent une des premières causes des pertes.
Chaque année, nous attendons le retour de ces symboles du printemps en compagnie des hirondelles de cheminée. Mais force est de constater que les effectifs soient de moins en moins nombreux. Les pertes de zones de nidifications, les pesticides, la perte de biodiversité, les conditions climatiques défavorables causent des ravages.
Espérons qu’au moins les facteurs naturels soient cléments quelque temps pour laisser souffler ces oiseaux extraordinaires. Qu’ils puissent faire grossir leurs effectifs pour enchanter nos cieux !
Est il vrai que les hirondelles de fenêtre détruisent leur nid pour les reconstruire?
Bonjour Yvette,
Les hirondelles de fenêtre, à ma connaissance, ne détruisent pas le nid qu’elles trouvent à leur retour de migration.
Deux solutions s’offrent à elles !
La première, elles trouvent un nid qui a résisté aux intempéries ou qui n’a pas été détruit par l’homme et elles le fignolent pour le rendre acceptable.
La seconde, elles en reconstruisent un complètement en servant de la boue des flaques comme ciment.
Cordialement
Djamal