Libellule déprimée femelle (Libellula depressa)

Libellule déprimée (Libellula depressa)

La libellule déprimée (Libellula depressa) fait partie de l’ordre des Anisoptères et de la famille des Libellulidae. Une tendance à une diminution des observations pourrait guetter cette espèce pourtant ubiquiste. Ce robuste odonate anime par sa présence les sites favorables. Ses allées et venues sont autant d’invitations à l’observation.

Description

Mâle et femelle présentent des différences d’aspect. La couleur de l’abdomen affiche un bleu pâle pour le mâle. Ce dernier a à la base de chaque aile une tache marron foncé nervurée de blanc. Son thorax est dans les tons bruns. Enfin, ses yeux sont marron foncé. La femelle et les immatures présentent une couleur brun jaune. Ses taches sur les 4 ailes sont brunes nervurées de jaune et d’orange. Son thorax est dans la même teinte que le reste du corps. Cet anisoptère adulte mesurant environ 4,4 centimètres de long avec une envergure moyenne comprise entre 6 et 7 cm. Elle se reconnaît grâce à la forme caractéristique de son abdomen, qui est de forme massive et à plat. Cette espèce présente quelques similitudes avec la Libellule fauve, mais cette dernière est plus mince.

Libellule déprimée mâle (Libellula depressa)
Mâle

 

 

Libellule déprimée femelle (Libellula depressa)
Femelle

Habitat

La libellule déprimée est une espèce dont l’aire de répartition s’étend de l’ouest de l’Europe à l’Asie centrale. Elle est très répandue en plaine, et son abondance augmente dans les régions septentrionales à cause des changements climatiques. Libellula depressa affectionne les eaux stagnantes ou avec un léger courant et peut s’accommoder d’environnements légèrement impurs. C’est une espèce qui est capable de coloniser rapidement de nouveaux sites. Elle diminue en nombre lorsque la végétation est trop dense. En forêt de Fontainebleau, les observations sont réalisées non loin des marais (Épisy), des cours d’eau (Loing, Seine, l’École) ou des grandes mares forestières. Cet odonate est une espèce pionnière. Elle occupe un rôle déterminant dans la colonisation de milieux fraîchement apparus ou perturbés. Ces lieux ont en général très peu de végétation aquatique.

Comportement

Les mâles se posent à mi-hauteur sur un buisson ou une branche d’arbre pour surveiller leurs rivaux. Ils se poursuivent en vol lorsqu’un rival passe à proximité. Le matin, ils recherchent des femelles libres et s’accouplent. Il la défend jusqu’à ce qu’elle termine de pondre en touchant l’eau ou la rive avec leur abdomen. De plus, ils sont très mobiles.

Développement larvaire

Dans de bonnes conditions, le développement larvaire dure de trois à quatre mois. Les œufs pondus produiront des larves qui continueront leur croissance durant l’hiver. Les larves survivent dans les sédiments et peuvent même changer de mare en cas d’assèchement.

Période de vol

Le vol des imagos s’effectue durant plusieurs mois. Comme ils ne produisent qu’une seule génération sur plusieurs mois. Une fois l’hiver passé, des émergences se déclenchent. Celles-ci s’étalent de mai à juillet principalement en Île-de-France. Cette abondance d’individus signifie que les pontes et le développement des larves vont à terme et que les proies aquatiques sont suffisantes.

Régime alimentaire

La libellule déprimée capture ses proies en vol ou posées (diptères le plus souvent, mais aussi parfois des agrionidés). Les larves aquatiques carnassières se cachent dans la vase pour guetter de petits invertébrés passant à proximité.

4 commentaires

  1. Superbes photos et article bien détaillé. Merci ! Je vais essayer de la voir lors de mes prochaines sorties en forêt.

  2. Quelle splendeur !! Merci !

  3. Déprimée , peut être mais bien jolie ,. Moi aussi je déprime j’ai besoin de SOLEIL !!!!!!! Amitié Sylvain

  4. Merci pour cette explication bien complète. L’an dernier nous avons eu plusieurs de ces libellules virevoltant autour de notre bassin. Nous sommes à 500m d’altitude en région lyonnaise. Elles viennent depuis l’installation de notre bassin soit environ 4 ans. Elles sont tout simplement magnifiques! Une autre espèce est aussi venue mais je ne l’ai pas identifiée: très grosse elle aussi avec des couleurs vertes et bleues.

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