Vous avez commandé sur internet votre guide d’identification sur les papillons. Vous le recevez et vous ouvrez le colis. Vous constatez que ce ne sont pas des photos mais des dessins plus ou moins réussis ! N’avez-vous jamais regretté un achat comme celui-ci ? Si comme moi, vous avez vécu cette situation, alors lisez mes recommandations pour ne plus vous tromper.
Comment bien choisir son guide d’identification sur les papillons diurnes ?
La France compte un peu plus de 250 espèces de papillons diurnes (rhopalocères). L’Île de France (région parisienne) totalise environ 120 espèces. C’est dire si l’identification peut poser problème pour n’importe qui. Pour un photographe animalier pratiquant la proxi photo ou la macrophotographie, la détermination de l’espèce peut représenter un problème. Je me suis déjà trompé dans le nommage de photos car certaines espèces se différencient que sur des détails. Pire, il m’est arrivé parfois de ne même pas trouver le nom de l’insecte. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de m’équiper d’un guide d’identification sur les papillons qui me prenne par la main…
Vous avez la possibilité de vous rendre dans les grands magasins pour consulter les guides spécialisés. Ils sont souvent incomplets, pas assez exhaustifs, pas assez de photos pour vous donner suffisamment d’indications. Il ne s’agit pas d’acheter un livre d’expert mais tout simplement un guide qui vous montre à quelle espèce de papillon vous avez à faire.
Pourquoi est ce important de connaître le nom du papillon ?
Parce que si vous avez le nom, vous aurez probablement son mode de vie, les plantes qu’il fréquente. Vous vous apercevrez que près de chez vous, il y a peut être une grande biodiversité. Vous ne parlerez plus, par exemple, du papillon marron mais du Tircis. Avec le temps et quelques observations, vous en viendrez à connaître une dizaine d’espèces, voir beaucoup plus. Si vous avez un jardin, est ce qu’il serait possible de planter des fleurs mellifères qui attirent les papillons. Dans cette optique, je ferais au printemps prochain, un billet sur les plantes que vous pouvez utiliser dans le jardin pour attirer les papillons.
Avant de vous lancer dans votre achat, quels sont les points importants à retenir ?
Les 12 critères d’un bon guide d’identification sur les papillons
- Photos en couleurs (pour vérifier précisément la teinte du papillon)
- Images détourées pour mieux se concentrer sur les détails des ailes (ou autres)
- Échelle de grandeur pour obtenir la taille réelle des papillons
- Définir l’aspect général du papillon (forme des ailes, avec ou sans queue)
- Déterminer la forme des antennes
- Photos du mâle et de la femelle (en cas de dimorphisme)
- Photos pour les différentes faces des ailes (beaucoup d’espèces ne peuvent être identifiées que sur la face extérieure ou intérieure, voire les deux)
- Avoir le nombre de paires de pattes (2 ou 3)
- Posséder la localisation (régions où le papillon évolue)
- Le type de milieu où on peut le trouver
- L’altitude si c’est une espèce pouvant vivre en haute montagne
- Le nom de la plante hôte (la plus couramment utilisée par l’insecte)
Si vous avez trouvé un guide d’identification sur les papillons qui vous offre tous ces critères, gardez le précieusement ! Dans le cas contraire, je vous propose un ouvrage que j’ai découvert cet été et qui m’a vraiment enthousiasmé. Du coup, je l’ai commandé et je l’ai sous la main !
Le livre qui répond aux 12 critères dont j’ai parlé plus haut est celui de Tristan Lafranchis. Son guide d’identification sur les papillons a pour nom : « Papillons de France : Guide de détermination des papillons diurnes ». Mais, je crois qu’il n’a pas été réédité !
C’est un livre de 350 pages comprenant 1200 photos couleurs. Je vous le recommande car il est rare de trouver des livres simples et précis et bien construit. Cet outil me sera précieux pour vous donner avec une plus grande précision les noms des papillons.
Pour ma part, j’aimerais bien un guide qui ait tout ce que vous dites (avec une préférence pour les photos et non les dessins, même si je comprends les arguments de M. Morel), mais aussi des photos de la chenille pour savoir à quoi elle ressemble. Ce qui me paraît le plus important néanmoins, c’est d’avoir des représentations de TOUS les dimorphismes (mâle et femelle, mais aussi des différentes générations) et systématiquement le dessus et le dessous des ailes. Est-ce que celui que vous préconisez a tout cela?
Amicalement
Roseline, le guide dont je parle dans cet article répond à tous vos critères hormis les chenilles. Sinon, ce sont des photos et non des dessins. Le mâle et la femelle sont représentés et des détails sont fournis lorsqu’une espèce ressemble à une autre. Je m’en sers depuis 3 ans et j’en suis ravie. L’auteur a même édité un ouvrage encore plus complet avec les chenilles et moultes détails mais il coutent très cher…
Des guides, j’en ai acheté plusieurs mais celui-là surclasse les précédents achetés.
Cdlt
Bonjour,
Je me permet de vous faire part d’un avis un peu différent s’agissant des qualités des guides pour les papillons. Je trouve que la photo n’est pas bien adaptée, car l’insecte photographié peut présenter quelques légères différences qui risquent de brouiller l’identification. Il me parait essentiel que ce soient des DESSINS, coloriés ou aquarellés. Le dessin scientifique, discipline à part entière en voie de disparition, reprend les caractères précis déterminés par l’entomologiste, et c’est à partir de ces caractères, et non d’une similitude apparente qu’on peut identifier correctement.
Comme vous le laissez très justement supposer, les bons guides ont quasiment disparu, au profit justement de ces albums de photos…Pour les papillons de jour, je recommande le guide des papillons d’europe, chez delachaux-niestlé qui hélas, ne traite que des papillons de jour. Les sphinx,noctuelles, bombyx et phalènes n’y sont pas, et c’est bien dommage.
Ce que je conseille, c’est de rechercher les albums Boubée, qui ne sont plus édités depuis 1945. Il faut chercher ça chez les bouquinistes. C’est le graal absolu et ultime de l’atlas d’entomologie: dessins extraordinaires de précision, à l’encre de chine et à l’aquarelle. Pour les cas difficiles (les différentes lycaenydes, ou les hespérides), il n’y a pas mieux. C’est vraiment un outil extraordinaire.
Ma famille a quasiment toute la collection (coléos, hyménoptères, diptères, etc… tous les papillons (jour/crépuscule/nuit)…
Il existe aussi un vieil atlas, que l’on peut parfois trouver, avec lequel on fait pas mal de chose (tous les papillons courants: l’Atlas des papillons de france, du Dr Paul Girod (1912!). En plus des papillons, ce bouquin aborde en détail les aspects « chenille ». On peut parfois le croiser en bouquiniste. Un conseil: achetez le!
Amicalement
Merci François d’apporter un éclairage différent à cette question ! 😉
Amicalement
Djamal