Citronnelle rouillée (Opisthograptis luteolata) - Phalène de l'alisier

Citronnelle rouillée (Opisthograptis luteolata) – Phalène de l’alisier

La Citronnelle rouillée (Opisthograptis luteolata) est un papillon de nuit jaune de la famille des Geometridae, appelé aussi Phalène de l’alisier. Ce lépidoptère fait partie du monde fascinant de la faune nocturne. Celle-ci abrite sous nos contrées une diversité insoupçonnée de créatures mystérieuses et insaisissables. Explorons ensemble ses caractéristiques distinctives, son habitat, ses habitudes alimentaires et sa période de vol.

Description

La Citronnelle rouillée est une beauté discrète et raffinée. Elle se présente souvent ailes étalées. Son envergure moyenne est de 35 à 36 mm. La couleur jaune citron domine sur l’ensemble de ses ailes. Sur la frange supérieure des ailes antérieures se trouve une série de taches brunes. De chaque côté se trouve une marque foncée pupillée de bleu clair. Enfin, de légères taches noires parcourent la largeur des ailes sans masquer la couleur jaune vif. Le corps du papillon nocturne est recouvert d’un fin poil jaune. Ses antennes sont noires. Ses pattes sont en partie blanches et brunes sur le haut.

 

Citronnelle rouillée (Opisthograptis luteolata) - Phalène de l'alisier (papillon de nuit)

Mâle et femelle ne présentent pas de différence hormis une taille plus importante pour cette dernière. Sa teinte caractéristique se mélange harmonieusement avec le feuillage environnant, offrant une discrétion bienvenue face aux prédateurs nocturnes.

Habitat

La Citronnelle rouillée élit domicile dans une variété d’habitats, tels que les lisières de forêts, les zones boisées, les jardins et les espaces herbeux. Son penchant pour les endroits ombragés et humides en fait un visiteur fréquent des clairières et des zones de végétation dense. Il est également possible de l’apercevoir dans les parcs urbains et les jardins, où il se confond habilement avec les plantes.

Plantes hôtes

Lorsqu’il est temps de se nourrir, les chenilles ne sont pas difficiles puisqu’elles sont polyphages. En forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), les chenilles se nourrissent de prunellier, d’alisier, de chèvrefeuille sauvage notamment. Mais en lisière dans les zones d’habitation, elles se délectent des noisetiers, des rosiers, des tilleuls, des pommiers et des poiriers. Attention, ce n’est pas une espèce ravageuse. Les larves ne sont présentes qu’en quantité réduite. Les oiseaux comme les mésanges s’en nourrissent. Le type de chenille des Géomètres est ce que l’on appelle une chenille arpenteuse. Quand elle se déplace, l’avant du corps va chercher un point d’appui et ensuite l’arrière vient de rapprocher.

Période de vol

En ce qui concerne la période de vol d’Opisthograptis luteolata, on l’observe de la fin du printemps à la fin de l’été (d’avril à août), avec deux pics d’activité en juin et en août en Île-de-France. Cette espèce est bivoltine dans la partie nord de la France avec deux générations annuelles. Cependant, ces schémas peuvent varier légèrement en fonction des conditions climatiques et de la disponibilité des ressources alimentaires.

La phalène de l’alisier incarne la beauté subtile de la faune nocturne, se fondant dans son environnement grâce à sa palette de couleurs apaisantes. Son habitat varié, son large choix alimentaire et ses 2 générations en font un trésor caché dans le monde des papillons de nuit. Elle captive ceux et celles qui prennent le temps de la découvrir lors de leurs veilles nocturnes.

2 commentaires

  1. Bonjour et merci Djamal pour toutes ces précisions. J’apprécie de suivre tes articles et photos, et connais tout le travail de recherches et de synthèses nécessaires en amont… ! Félicitations !
    Bonne semaine, avec si possible des températures plus clémentes, et le retour des pluies bienfaisantes pour réhydrater Dame Nature mise à mal !
    Prends soin de toi.
    Brigitte.

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