Je vous invite à découvrir la chrysomèle noire aussi appelée Timarque crache sang. Timarcha tenebricosa, de son nom latin, apparait au printemps. Coléoptère discret, il fait partie du cortège de petits insectes de la forêt de Fontainebleau. Découvrons ensemble les particularités de la chrysomèle noire…
Les 4 Particularités du Timarque crache sang
Cet insecte possède au moins 4 particularités intéressantes que je vais vous décrire. Outre le fait, que ce coléoptère est très précoce dans l’année, il m’est sympathique par son caractère paisible. En plus, il ne nuit pas à mes plantes du jardin, et il est le premier à être photographié (par mes soins) quand la douceur des températures revient au mois de mars. Mais bon, revenons à ce qui fait son originalité.
Voici les 4 particularités, qui pour moi, font de la chrysomèle noire un sujet d’étude intéressant.
- Il ne vole pas (ses élytres sont soudés et se trouve donc localisé à son massif de gaillet).
- Il est monophage (il est tributaire de quelques espèces de gaillet dont il dépend pour survivre).
- En cas de stress, il sécrète une goutte de liquide rouge (liquide de type hémolymphe dont les propriétés sont semblables au sang. D’ailleurs, la dernière partie de son nom vient de ce comportement).
- Ses populations sont en régression (la fauche mécanique, les désherbants détruisent les insectes installés. Aujourd’hui, nous ne connaissons pas l’état des populations de la chrysomèle noire…)
Alimentation de la chrysomèle noire
Le Timarque crache sang est du genre monophage. Ce qui veut dire qu’il ne consomme qu’un seul type de plante. Lors de mes billebaudes, je n’ai observé ces coléoptères que sur 2 espèces de gaillet. Dans mon jardin, je le vois sur le Caille-lait blanc (Galium mollugo L.). Lors de mes sorties photos du mois d’avril, je l’ai trouvé sur du Gaillet croisette (Galium cruciata). La photo ci-dessous représente le Gaillet croisette. Cette plante croit sur les bords de chemins, aux lisières et dans les forêts riveraines. Elle pousse en nombre par endroit sous la forme de petits massifs.
La photo ci-dessous montre la larve de 12 à 14 millimètres du Timarque crache sang se nourrissant de Gaillet Caille-lait blanc.
Que peut-on faire pour sauver la chrysomèle noire ?
Je reconnais que ce sous-titre peut sembler provocateur pour ceux qui n’aiment pas ces ‘bestioles’ ! Mais au fond, le Timarque crache sang est inoffensif. Il ne pique pas, ne détruit pas nos plantes du jardin. Il fait sa petite vie en espérant conserver son massif de gaillet. Alors comment peut-on l’aider ?
Si ce petit projet de sauvegarde de cette espèce vous ‘séduit’, il sera nécessaire d’identifier les 2 plantes dont il se nourrit. Après, si vous possédez un jardin ou si vous avez autorité dans la gestion du fauchage, des tontes, etc, vous pouvez épargner les massifs de gaillet. Cette espèce s’en portera mieux et le Sphinx du caille lait en bénéficiera aussi.
Et si l’idée d’avoir une partie de votre jardin gérer comme une réserve naturelle vous plait, pourquoi ne pas planter une de ces plantes. Qui sait si cela ne créera pas une sorte de corridor de survie pour la chrysomèle noire. C’est ce qui s’est passé chez moi…
Bonjour
J’habite sur la cote vendéenne et ici les Timarques sécrètent un liquide carrément jaune. S’agit-t-il d’une autre espèce ?
Bonne question, je n’en ai aucune idée !
Avez-vous une photo à nous montrer ?
Bonjour,
Lorsque j’en trouve sur le dos je les aide et lorsqu’ils sont blessés leur donne un peu de miel qu’ils aiment beaucoup et leur redonne des forces.
Par contre je ne sais pas comment ils se nourrissent dans mon jardin car je n’ai aucune des espèces de Gaillet (en tout cas à ma connaissance).
Bonjour,
Ces chrysomèles noires sont très peu mobiles. Donc, il y a de fortes probabilités qu’ils aient de quoi mangé là où ils sont !
Alors un petit coup d’œil lors de la prochaine rencontre devrait vous renseigner.
Cdlt
Bonjour Jam,
Beaucoup se font écraser sur les petites routes de forêt, peut-être au moment de la reproduction ? lorsque je les vois, je les remets systématiquement sur le côté, comme je le fais avec les vers de terre ou les escargots par temps de pluie.
Bonjour Catherine,
Bravo pour vos actions de récupérations de ces petites bêtes qui ne demandent qu’à faire leur vie avec nous !!! 😉