pygargue à queue blanche Fontainebleau

Pygargue à queue blanche – Rapace de la forêt Fontainebleau

Attraction locale depuis plusieurs mois, le pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla) s’est installé en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne) depuis plusieurs mois. Ce grand rapace est un visiteur rare dans la région. Oiseau imposant par sa taille et son envergure, ce grand aigle de mer fait le bonheur des photographes animaliers du coin. Abordons des détails concernant le  pygargue qui fait l’objet du buzz.

Description

Toutes les caractéristiques du pygargue à queue blanche sont hors normes. Avec une longueur de 90 cm environ et une envergure comprise entre 2 m et 2 m40, cet aigle ne passe pas inaperçu. Son poids varie entre 4 et 7 kg en fonction du sexe, les femelles étant plus imposantes.

Pygargue à queue blanche - Fontainebleau (photo)
Pygargue à queue blanche – Fontainebleau

 

Son plumage est marron et sa queue est blanche une fois adulte. Pour l’instant, nous ne savons pas si nous sommes en présence d’un mâle ou à une femelle. Le plumage actuel de ce grand rapace indique une mue progressive vers l’état d’adulte. Donc, il s’agit d’un adolescent qui n’a pas atteint l’âge de 5 ou 6 ans, c’est-à-dire celui de l’âge de la maturité sexuelle.

 

 

Son bec puissant et ses pattes jaunes terminées par des serres affutées terminent d’habiller cet étonnant prédateur venu de l’Est.

Habitat

Ce grand rapace fréquente les bandes côtières ainsi que les fleuves et les grands plans d’eau (comme le lac du Der en Haute-Marne). En forêt de Fontainebleau, il a séjourné plusieurs mois. Il ne niche pas dans la région.

Régime alimentaire

Sa principale source de nourriture est composée de poissons. Il pêche à l’affût depuis un point élevé. Quand la proie est repérée, il quitte son perchoir et d’un vol lourd et majestueux, il se dirige vers son repas. Il attrape aussi bien des poissons vivants que des morts. À l’occasion, il peut aussi s’attaquer aux canards de surfaces.

Comportements et habitude

Le moins que l’on puisse dire est que l’oiseau est économe de son énergie. Il peut en effet passer des heures entières sans bouger. Perché sur une branche haute au bord de l’eau, le pygargue à queue blanche surveille son territoire et sa zone de pêche. On le voit régulièrement se faire la toilette, se lisser les plumes, dormir sur une patte. Le voir décoller est un évènement ! Parfois il s’envole pour se dégourdir les ailes. Les rares séances de pêches sont réservées aux chanceux présents ce jour-là.

 

Pygargue avec une sterne pierregarin au dessus - Fontainebleau (photo)
Pygargue avec une sterne pierregarin au-dessus

 

De temps à autre, le pygargue à queue blanche effectue un vol de reconnaissance de son territoire parmi une volée de mouettes, hérons, oies, canards et autres limicoles) qui s’enfuit bruyamment. Certains oiseaux le suivent pour le harceler comme cette sterne pierregarin sur la photo ci-dessus.

 

pygargue à queue blanche (Sorques - 77) - photo
Capture d’une anguille par le pygargue à queue blanche

En attendant le pygargue à queue blanche

La venue rarissime de cette espèce en région parisienne suscite de nombreuses questions. Beaucoup tournent autour de sa localisation. Avec un minimum de recherches, cette info est accessible sur internet. L’afflux de visiteurs est notable depuis la nouvelle de son arrivée. Les photos du pygargue qui circule sur Internet rendent le spot désirable aux yeux des ornithologues et de photographes animaliers amateurs ou pas.

Si ce rapace rare s’installe sur le secteur pour longtemps, il deviendra une attraction touristique à ne pas manquer. En ce qui me concerne, je préfère rester discret sur sa localisation, comme je l’ai toujours fait. Et c’est pour cette raison que j’ai désactivé les commentaires au cas où…

Mise à jour – Octobre 2018

Un point sur le pygargue à queue blanche. Il s’est envolé le 21 septembre 2018 et n’est pas réapparu. Le lendemain, il a été aperçu près de Pithiviers. Il était présent depuis avril.
En fait, ce n’était pas un oiseau sauvage mais un oiseau échappé d’une volière non loin de là. Un arbre tombé sur la cage lui avait permis de fuir. Il est d’ailleurs équipé d’une puce électronique.
Le propriétaire, voyant que l’oiseau se débrouillait parfaitement seul, a décidé de le laisser vivre sa vie sauvage sans chercher à le récupérer.

Joli happy end, n’est-ce-pas !

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