Zygène de la coronille variée (Zygaena ephialtes)

Zygène de la coronille variée (Zygaena ephialtes)

La zygène de la coronille variée (Zygaena ephialtes) de la famille des Zygaenidae est un papillon diurne qui fait localement des apparitions. C’est ainsi qu’il m’est arrivé 2 ou 3 fois de croiser sa route en forêt de Fontainebleau. On l’observe trop peu sur les pelouses sèches, car sa rareté, combinée à son air de famille lorsqu’elle est posée, réduit les occasions de la voir. Le tri dans mes photos me fournit l’opportunité de sortir de mes archives ce lépidoptère coloré.

Description

Zygaena ephialtes est un petit papillon diurne d’une envergure pouvant atteindre 4 cm. Son apparence caractéristique des zygènes rend une coloration de fond noir ou bleu foncé, parsemée de taches blanches et jaunes, ou parfois rouges. L’abdomen montre un anneau rouge distinctif. Cette espèce se démarque par sa grande variabilité chromatique, avec plusieurs formes connues. L’aspect le plus courant en Île-de-France présente des taches rouges sur les ailes antérieures et une tache rouge sur les ailes postérieures. Comme toutes les zygènes, ce papillon se protège par des toxines, ce qui explique ses couleurs vives d’avertissement.

Zygène de la coronille variée (Zygaena ephialtes)

 

 

Habitat

La zygène de la coronille variée est une espèce typiquement associée aux milieux chauds. Elle ne peut survivre dans les régions forestières denses ou les endroits avec une canopée fermée. On la trouve principalement dans des habitats ouverts et ensoleillés, tels que les prairies sèches, les pelouses calcaires et les terrils. Dans la forêt de Fontainebleau, elle fréquente probablement les clairières, les lisières et les zones rocheuses. L’argus bleu nacré et la zygène du sainfoin s’associent à cette espèce dans le même type d’écosystème sec et lumineux.

Plantes hôtes

Les principales plantes hôtes sont des légumineuses. Les plus couramment utilisées sont Coronilla emerus (coronille arbrisseau), Securigera varia (coronille bigarrée) et Hippocrepis comosa (hippocrepis à toupet). Dans une moindre mesure, on peut également observer la ponte et le développement des chenilles sur Hippocrepis emerus (coronille faux-séné). La présence de ces plantes est essentielle pour la survie et la reproduction de l’espèce dans son habitat.

Période de vol en Île-de-France

Elle a une période de vol relativement courte en Île-de-France. Les adultes émergent généralement à partir de la mi-juin et les observateurs peuvent les voir jusqu’à fin juillet, avec un pic d’activité début juillet. Cette unique génération annuelle coïncide avec la floraison de nombreuses plantes nectarifères de son biotope. Les journées chaudes et ensoleillées du début de l’été offrent les meilleures opportunités d’apercevoir ce papillon coloré butinant sur les fleurs des pelouses calcaires.

La conservation de cette espèce est cruciale, car elle décline dans plusieurs régions en raison de la perte d’habitats xériques. La préservation des milieux ouverts dans la forêt de Fontainebleau et la protection de ses plantes hôtes sont essentielles pour maintenir les populations de cette zygène remarquable.

2 commentaires

  1. Bonjour Djamal
    Difficile de partager avec vous sur les insectes en ce moment car à part quelques rares cloportes bien cachés sous les pierres, rien à l’horizon pendant ces mois d’hiver !
    Tout le monde se repose et c’est nécessaire mais vivement le printemps quand mème !
    Bien sincèrement
    Sophie

  2. Merci Djamal pour la découverte de ce papillon à l’allure moins courante.
    Peut-être parce que l’hiver s’installe, J’ai cherché à savoir comment les générations suivantes de papillons traversent l’hiver.
    En consultant aussi ton article sur l’Argus bleu nacré qui est aussi une espèce à unique génération à annuelle, j’ai découvert que ses œufs pondus en été, hivernaient tel quel.
    Des recherches mon rappelées et/ou appris que l’hivernage se faisait non seulement sous forme d’œuf, de chrysalide et par migration, mais aussi que des espèces de papillons hivernaient sous forme larvaire (chenille) enterrées, en cocon de soie, ou en tant que papillon (imago) soit en trouvant de bon abris, comme le Paon du jour, le Citron, la petite Tortue.
    Certains fabriquent naturellement des antigels à base de glycérol (le Citron) :

    https://www.fontainebleau-blog.com/insectes/paon-du-jour-aglais-io/
    https://www.fontainebleau-blog.com/insectes/papillon-citron-gonepteryx-rhamni/

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